Session: L’UDC part (un peu plus) en guerre contre la politique d’asile

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SessionL’UDC part (un peu plus) en guerre contre la politique d’asile

Le parti va lancer pas moins de 4 motions dans les deux Chambres sur cette thématique. Il demande une session extraordinaire lors de la session d’été pour en débattre.

Christine Talos
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Christine Talos
Les élus Thomas Aeschi (ZG), Piero Marchesi (TI), Gregor Rutz (ZH) et Martina Bircher (AG) devant la presse mardi.

Les élus Thomas Aeschi (ZG), Piero Marchesi (TI), Gregor Rutz (ZH) et Martina Bircher (AG) devant la presse mardi.

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L’UDC est en pleine campagne en vue des élections fédérales et cela se sent. Le parti occupe le devant de la scène et multiplie les interventions sur son thème de prédilection: l’asile et la politique trop laxiste menée par Berne qui fait en vrac «exploser les coûts, augmenter la criminalité, déborder les hôpitaux ou encore l’école publique». Il va du coup déposer quatre motions identiques dans les deux Chambres et demander la tenue d’une session extraordinaire lors de la session d’été pour en débattre, ont annoncé quatre de ses élus mardi à Berne.

L’UDC, qui a déjà publié un papier de position fin janvier, a souligné que la Confédération prévoyait jusqu’à 40’000 nouvelles demandes d’asile pour 2023 en plus des 70’000 Ukrainiens qui ont obtenu le statut S jusqu’ici. C’est bien trop pour la droite dure qui rappelle que deux cantons, Lucerne et Argovie, ont déjà déclaré l’état d’urgence en matière d’asile. «La majorité de centre-gauche du Conseil fédéral et du Parlement met ainsi en danger la paix sociale dans notre pays», estime-t-elle.

Foule de demandes

Du coup, l’UDC demande dans ses motions de suspendre les programmes de réinstallation 2024/2025 (qui permettent l’admission facilitée de personnes particulièrement vulnérables). Elle réclamera en outre un concept pour augmenter sensiblement les renvois de requérants déboutés. Le parti veut aussi que Berne réintroduise les contrôles aux frontières. Et que le Conseil fédéral suspende toutes les procédures d’asile en Suisse.

L’UDC s’en prend par ailleurs au taux de protection élevé qu’elle estime massivement supérieur en Suisse par rapport aux pays voisins, selon la conseillère nationale Martina Bircher (UDC/AG). Et de citer le cas des Érythréens, des Somaliens ou des Irakiens qui peuvent rester à 98%, 92% et 81% en Suisse. Alors qu’en France, ces chiffres tombent à 69%, 32% et 41%.

Élisabeth Baume-Schneider dans le collimateur déjà

Le parti tape aussi ouvertement sur Élisabeth Baume-Schneider, la nouvelle ministre socialiste chargée de la justice et de la police, accusée d’avoir déjà «perdu totalement le contrôle de la situation». En cause: les programmes de réinstallation, suspendus par Karin Keller-Sutter fin novembre, mais que la Jurassienne aurait souhaité reprendre, a expliqué le Zougois Thomas Aeschi, président du groupe parlementaire. Les cantons s’y étant opposés en février, la mesure ne sera pas reprise. Mais l’élu a souligné que «cela fait des années que nous critiquons la politique d’asile, et avant elle le département était en main de la PLR Karin Keller-Sutter».

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