Maltraitance animale - L’association L214 diffuse de nouvelles images choc

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Maltraitance animaleL’association L214 diffuse de nouvelles images choc

L’organisation de défense des animaux française a rendu publique jeudi une vidéo où l’on voit des porcs maltraités dans un élevage et où un ex-employé témoigne à visage découvert.

Dans une nouvelle vidéo choc, l’association L214 dénonce jeudi le traitement réservé aux animaux dans un élevage de porcs au sud-est de Paris, et plus particulièrement aux porcelets.

Dans une nouvelle vidéo choc, l’association L214 dénonce jeudi le traitement réservé aux animaux dans un élevage de porcs au sud-est de Paris, et plus particulièrement aux porcelets.

Capture d’écran/L214

L214, association française de défense des animaux utilisés comme ressources alimentaires, a diffusé jeudi de nouvelles images choc de maltraitance, cette fois dans un élevage de porcs de l’Yonne (au sud-est de Paris), et un témoignage inédit, à visage découvert, d’un ancien employé lanceur d’alerte.

«Ils coupent les queues à vif et font les castrations à vif (…) Si un (porcelet) boite, ils le prennent et le claquent par terre. Des fois, on le voit encore bouger dans le seau», témoigne Grégory Boutron, face caméra, une première pour un lanceur d’alerte dans une porcherie incriminée.

Ancien employé pendant deux ans et deux mois de l’élevage incriminé, Grégory Boutron affirme avoir récemment démissionné de son poste après être tombé en dépression à la suite des maltraitances qu’il a pu constater.

L’ancien employé, qui dit n’avoir «jamais vu un contrôle» en deux ans et deux mois passés dans cet élevage, indique avoir alerté le directeur sur le sujet mais, face à son inaction, il a porté plainte à la gendarmerie puis saisi L214. «Je voudrais que le responsable ne travaille plus dans ce domaine-là et que la boîte soit fermée car ça ne s’arrêtera jamais», déclare l’ancien employé.

Dents coupées à la tenaille

Les images vidéo, prises avec son téléphone portable, montrent des truies tuméfiées par des coups de tournevis sur tout le corps, ou agonisant sur le sol en béton de l’élevage, ainsi que des jeunes truies dont les dents sont coupées à la tenaille.

La porcherie est un élevage intensif de 1800 truies, le triple de la moyenne française. Elle est gérée par un groupe qui exploite directement ou indirectement une centaine de porcheries, selon L214. Contactée, la direction de la société, basée en Savoie, n’a pas réagi aux accusations de L214.

Sébastien Arsac, directeur des enquêtes et porte-parole de L214, indique que l’association a porté plainte mercredi auprès du procureur de la République d’Auxerre, dénonçant de «nombreuses infractions à la réglementation».

L’association demande des sanctions contre l’élevage mais également l’interdiction de la coupe à vif des queues et du claquage des porcelets: ceux qui sont jugés les moins rentables sont assommés violemment tout juste après leur naissance. Cette opération est censée les tuer rapidement mais c’est loin d’être toujours le cas, selon L214.

Exploitant mis en demeure

Dans un communiqué, la préfecture de l’Yonne indique que l’exploitant de la porcherie a été «mis en demeure» à la suite d’une inspection de l’élevage, le 1er juin, et la constatation de «non-conformités».

Ce contrôle inopiné, réalisé par les services vétérinaires de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), «faisait suite à un signalement déposé à la gendarmerie», a-t-on précisé de même source.

«La DDETSPP a informé l’exploitant qu’une nouvelle inspection serait menée pour vérifier la mise en conformité de son élevage», selon la préfecture, qui assure de la «pleine mobilisation» des services vétérinaires de la DDETSPP.

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