Football – FC Sion: une agréable sérénité à mieux définir

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FootballFC Sion: une agréable sérénité à mieux définir

Le club de Tourbillon découvre une normalité dont ses joueurs n’avaient plus l’habitude. Ce dimanche après-midi, le rendez-vous de Lucerne dira à quel point la métamorphose a vraiment opéré.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
A Tourbillon, les joueurs du FC Sion, se congratulant ici après un but marqué contre Grasshopper, dégagent un sentiment de sérénité troublant auquel on n’était guère habitué.

A Tourbillon, les joueurs du FC Sion, se congratulant ici après un but marqué contre Grasshopper, dégagent un sentiment de sérénité troublant auquel on n’était guère habitué.

Urs Lindt/freshfocus

Plutôt habitué à devoir lutter pour assurer sa place en Super League jusqu’à l’ultime journée du championnat, voire même en passant par les barrages comme la saison passée, le FC Sion se retrouve dans une position plutôt inédite en ce début d’année. Celle où il peut aborder les prochaines échéances avec une relative sérénité - une très agréable nouveauté pour lui…

A défaut d’être déjà mathématiquement sauvé, le voici pointant à la 6e place avant la 21e journée, dans une intéressante position qui l’autorise à regarder pour une fois vers le haut. Signe d’un changement des mentalités, le club de Tourbillon dégage un nouvel état d’esprit et une solidarité qui se reflètent sur le terrain.

La force du cercle

On a pu en avoir une petite démonstration au Parc Saint-Jacques où Sion, mené deux fois au score, a chaque fois trouvé la force de recoller au score jusqu’à arracher un point tout ce qu’il y a de plus mérité (3-3).

«Notre objectif est double: se maintenir le plus vite possible et rendre nos supporters à nouveau fiers de l’équipe»

Paolo Tramezzani, coach du FC Sion

Cette implication collective se retrouve aussi dans le cercle réunissant avant chaque coup d’envoi Paolo Tramezzani, les autres membres du staff, les titulaires ainsi que les remplaçants - symbole géométrique d’une union qui n’a pas toujours été sacrée à Tourbillon. «Notre objectif est double: se maintenir le plus vite possible et rendre nos supporters à nouveau fiers de l’équipe», expliquait le coach en milieu de semaine. 

Avant le coup d’envoi, Paolo Tramezzani a pris l’habitude de réunir joueurs et remplaçants devant son banc, comme ici à Bâle.

Avant le coup d’envoi, Paolo Tramezzani a pris l’habitude de réunir joueurs et remplaçants devant son banc, comme ici à Bâle.

NJR

Bien sûr tout demeure fragile, avec des vérités qui peuvent fluctuer d’un rendez-vous à l’autre. Et ce qui était encore vrai voici une semaine à Bâle pourrait ne plus l’être si les visiteurs s’égaraient ce dimanche après-midi à la Swissporarena. Sion apparaît certes plus serein mais jusqu’à quel point l’est-il vraiment? Se retrouve-t-on là devant une réelle métamorphose, de nature à provoquer une prise de conscience durable sur un potentiel si peu exprimé jusque-là ou n’est-ce là qu’une sérénité de façade?  Le rendez-vous de ce début d’après-midi servira à mieux définir la réalité du changement.

Pour le technicien valaisan, il y a d’ailleurs tout lieu de se méfier de ce FC Lucerne apparu en progrès depuis la reprise même si les résultats n’ont pas encore suivi en championnat. «Cela promet d’être une belle bataille, reconnaît Tramezzani sur le site du club valaisan. Lucerne est une autre équipe par rapport à celle que nous avons affrontée l’année dernière. Le système de jeu a changé, les joueurs et le coach également.»

LS supporter de Sion et Servette

Avec le visiteur de Tourbillon, le club de Suisse centrale se frotte au premier des trois adversaires romands qu’il va affronter coup sur coup. Après le rendez-vous dominical contre les Valaisans, Lucerne se déplacera à Genève pour y défier Servette avant de s’arrêter à la Tuilière une semaine plus tard (27 février). C’est dire si Lausanne, dans l’optique de la bataille pour le maintien, sera le premier supporter du FC Sion dans quelques heures avant de l’être des «grenat» dans une semaine…

A défaut de pouvoir s’appuyer sur leur jeu, les Vaudois en sont réduits à devoir compter sur les autres pour s’accrocher à leur fragile place de barragiste.   

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