FootballPhilipp Köhn: «J’ai beaucoup appris au côté de Sommer»
Arrivé à l’AS Monaco durant le mercato estival, le gardien suisse s’apprête à découvrir le championnat de Ligue 1 ce dimanche à Clermont (15 h). Avec l’ambition de briller afin de semer le doute dans l’esprit de Murat Yakin.
À 25 ans, le gardien suisse Philipp Köhn, transfuge estival de Salzbourg, veut briller à Monaco où il devra redonner confiance à une défense en souffrance la saison dernière et faire oublier les errements de son prédécesseur Alexander Nübel.
Dès son arrivée, l’entraîneur autrichien Adi Hütter a annoncé la couleur. «L’équipe a encaissé trop de buts la saison dernière, a-t-il lâché. 58, c’est trop. Il faut travailler là-dessus.»
Aussi, il a installé une arrière-garde à trois défenseurs axiaux. Mais avant, la nouvelle direction sportive monégasque avait décidé de changer de gardien. Prêté deux saisons par le Bayern Munich, l’Allemand Alexander Nübel, débarqué à l’été 2021 avec l’étiquette de successeur désigné de la légende Manuel Neuer, n’a jamais convaincu. Il a pourtant disputé 97 rencontres, dont les 76 de championnat, sans jamais avoir été mis en doute en interne malgré des prestations parfois catastrophiques.
C’est donc Philipp Köhn, recruté pour cinq ans, qui est désormais en charge de redonner une sécurité défensive aux Rouge et Blanc. «Je ne regarde pas le passé, rétorque le nouveau gardien. Je suis là pour performer et donner le maximum. Il y a eu beaucoup de déception la saison dernière. Mais on a une bonne équipe. Notre objectif, c’est la Ligue des champions.»
«Très bon en préparation»
Très ambitieux, Köhn, 25 ans, né de mère suisse et de père allemand, a effectué toute sa formation en Allemagne, accumulant les sélections en équipes nationales de jeunes outre-Rhin. «Mais mon style est moderne, peu conventionnel par rapport au modèle allemand», indique-t-il.
A 19 ans, il s’en est même définitivement écarté, en choisissant la nationalité sportive suisse. Ce qui lui a permis de faire partie de la Nati à la dernière Coupe du monde. «Même sans jouer, j’ai adoré l’expérience, se remémore-t-il. J’ai beaucoup appris au côté de Sommer. Désormais, je travaille pour devenir No 1 en équipe nationale.»
Auteur d’une excellente saison dernière avec le RB Salzbourg, en championnat comme en C1, Köhn est resté à un très bon niveau selon son entraîneur.
«Il a été très bon en préparation, notamment contre Arsenal (1-1) et à Munich (2-4), contre qui il a effectué de gros arrêts, explique Hütter. C’est un très bon gardien, très fort en un-contre-un et dans le jeu au pied. On ne craint pas de repartir avec lui pour relancer, comme un défenseur de plus.»
«L’équipe effectue un pressing haut, soutient le Suisse. Je dois être capable de jouer au pied, hors de la surface, de rester concentré sur les ballons en profondeur. La lecture du jeu est une de mes qualités.»
Discussions avec Benaglio
Sûr de lui, «bien intégré à l’équipe et maîtrisant les demandes tactiques», Köhn a hâte de débuter à Clermont, ce dimanche, pour «montrer (s)es qualités».
Même si Thiago Scuro, le directeur du football du club, estime que son No 2, l’ambitieux Radoslaw Majecki, international polonais de 23 ans (une sélection), apportera une concurrence saine, la relation entre le Suisse et son remplaçant pourrait rapidement se compliquer. Mais Köhn n’en a cure.
«J’aime la concurrence, dit-il. Mais je suis ici pour être No 1. Monaco est une nouvelle étape dans ma carrière. Venir ici est une vraie opportunité et reconnaissance. C’est un très grand club, avec une belle histoire européenne.»
Après avoir pris des renseignements sur le club, son environnement et le football français auprès de son compatriote Diego Benaglio – ancien gardien monégasque de 2017 à 2020 –, Köhn s’est récemment fait rejoindre en Principauté par sa fiancée, et même son chien.
«La vie y sera très différente qu’en Autriche, conclut-il. Mais moi qui aime parcourir la nature, je sais que les alentours de Monaco sont magnifiques. Et puis actuellement, je suis focus sur une chose: le football.»