Mer de Barents: La Russie dit avoir intercepté un avion militaire norvégien

La Russie a affirmé avoir envoyé un chasseur pour intercepter lundi un avion militaire norvégien qui s’approchait de ses frontières au-dessus de la mer de Barents, dans l’océan Arctique.

«A l’approche du chasseur russe, l’avion militaire étranger a fait demi-tour», a annoncé le Ministère russe de la défense dans un communiqué, précisant que l’appareil norvégien avait été identifié comme étant un Boeing P-8A «Poseidon», un avion de patrouille maritime.

«Aucune violation de la frontière de la Fédération de Russie n’a été permise», a ajouté le Ministère, assurant que l’interception avait eu lieu dans le respect des règles internationales «sans couper les trajectoires aériennes» ni «rapprochement dangereux».

L’interception est une opération visant à escorter un avion jugé trop proche d’un espace aérien ou y ayant pénétré. Les incidents impliquant des avions russes et des appareils de pays de l’OTAN, dont fait partie la Norvège, se sont multipliés ces dernières années, avant même le début du conflit en Ukraine. Ils ont souvent eu lieu au-dessus de la mer Baltique mais également en mer Noire et ailleurs.

«Il est exact qu’un P-8 norvégien a été identifié  (ndlr, terme généralement privilégié par l’armée norvégienne) par un avion russe dans l’espace aérien international au-dessus de la mer de Barents», a commenté le lieutenant-colonel Reidar Flasnes du Centre des opérations de l’armée norvégienne. «C’est une simple opération de routine où l’on décolle et on part s’identifier les uns les autres. De telles opérations sont conduites tant par la Norvège que par la Russie de temps en temps», a-t-il dit cité par l’agence norvégienne NTB.

Entre le début de l’année et début juillet, l’armée de l’air norvégienne a ainsi elle-même procédé à vingt missions d’identification pour aller reconnaître 37 appareils, généralement russes. «Il n’y avait rien de spécial concernant ce vol et je n’ai pas entendu dire qu’il ait donné lieu à quoi que ce soit de dramatique», a précisé l’officier norvégien, sans confirmer si le «Poseidon» s’était effectivement approché du territoire russe.

Lundi, dans un communiqué distinct, l’armée russe a déclaré que plusieurs de ses bombardiers stratégiques et de ses chasseurs avaient effectué des «vols planifiés» au-dessus des eaux internationales dans les mers Baltique, de Barents, de Norvège, ainsi que dans celles de Sibérie orientale, de Beaufort et des Tchouktches.