États-UnisJoe Biden espère toujours rencontrer Xi Jinping «prochainement»
Même s’il a irrité Pékin en qualifiant Xi Jinping de «dictateur», Joe Biden a toujours l’intention de rencontrer le président chinois «prochainement».
Le président américain Joe Biden a assuré jeudi à Washington qu’il «comptait rencontrer (…) prochainement» son homologue chinois Xi Jinping, un projet qu’il évoque depuis plusieurs mois déjà.
Cette déclaration intervient peu après que le démocrate de 80 ans a rangé le président chinois dans la catégorie des «dictateurs» lors d’une rencontre avec des donateurs de son parti, une sortie qui a suscité l’indignation de Pékin.
«Dire ce que je pense»
Interrogé jeudi sur ces propos, lors d’une conférence de presse commune avec le premier ministre indien Narendra Modi, Joe Biden a déclaré qu’il ne se priverait pas de «dire ce que je pense être la réalité» à propos de la Chine. «Ce n’est pas quelque chose que je vais changer», a dit le président, connu pour faire parfois des déclarations sans pincettes, qui prennent ses conseillers et les diplomates américains de court.
Joe Biden a rejeté «cette théorie selon laquelle la relation avec la Chine est en train de s’écrouler». Il a vanté «l’excellent déplacement» que vient d’effectuer le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en Chine, afin de tourner la page d’un récent épisode de tensions, autour d’un ballon chinois abattu par les États-Unis en février.
Joe Biden avait évoqué cet incident lors d’une réception mardi en Californie avec quelques donateurs du parti démocrate. Il a assuré que «la raison pour laquelle (le président chinois) s’est tellement énervé quand j’ai abattu ce ballon plein de matériel d’espionnage est qu’il ne savait pas (que cet engin) se trouvait là».
«Provocation»
«C’est très embarrassant pour les dictateurs quand ils ne savent pas ce qui s’est passé» a-t-il poursuivi. La Chine avait immédiatement dénoncé une «provocation». Interrogé jeudi par la presse pour savoir s’il souscrivait aux propos du président américain sur son homologue chinois, le premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins, qui doit se rendre en visite officielle à Pékin la semaine prochaine, a répondu: «Non».
«Le régime dont la Chine s’est dotée est une question qui appartient au peuple chinois», a-t-il ajouté. Joe Biden et Xi Jinping auront, sur le papier du moins, au moins deux occasions de se croiser avant la fin de l’année. Il s’agit du sommet du G20 en Inde en septembre, et de celui en novembre de l’Apec, le forum de coopération économique de l’Asie-Pacifique, organisé par les Américains à San Francisco.