Syrie: Au moins 34 migrants morts noyés dans un naufrage

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SyrieAu moins 34 migrants morts noyés dans un naufrage

Jeudi, des dizaines de migrants ont été retrouvées sans vie au nord-ouest de la Syrie. L’embarcation était partie du Liban.

C’est au large de la ville portuaire syrienne de Tartous que le drame s’est produit.

C’est au large de la ville portuaire syrienne de Tartous que le drame s’est produit.

AFP/Photo d’archives

Au moins 34 migrants sont morts noyés au large de la ville portuaire de Tartous, dans le nord-ouest de la Syrie, après le naufrage d’une embarcation partie du Liban, a indiqué jeudi le ministère syrien de la Santé. «Au moins 34 personnes ont péri dans un naufrage au large de Tartous et 20 personnes reçoivent des soins à l’hôpital al-Basel», a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant qu’il s’agit d’un bilan provisoire.

«Une assistance en oxygène est fournie à la plupart des personnes hospitalisées et certaines d’entre elles ont été transférées aux soins intensifs», a ajouté la même source, soulignant que tous les soignants de la région sont mobilisés. «Selon certains survivants, l’embarcation est partie mardi de la région de Minié, dans le nord du Liban, transportant entre 120 et 150 personnes», a indiqué le directeur général des ports syriens, Samer Kbrasli, dans un communiqué publié par le ministère syrien des Transports.

Un premier corps, celui d’un jeune homme, a été découvert près de l’île d’Arwad, en face de la ville de Tartous, vers 13 h 30 GMT, a précisé Samer Kbrasli, ajoutant qu’un enfant figure parmi les victimes, sans préciser son âge.

Des Libanais à bord

Des équipes de secours ont été dépêchées sur les lieux du naufrage pour tenter de retrouver d’autres survivants, mais «les recherches en mer ont été interrompues le soir en raison de fortes vagues», a ajouté le responsable syrien. «Les avant-postes déployés le long de la côte sont toutefois mobilisés et continuent de surveiller la situation.»

Sur Twitter, le ministre libanais des Travaux publics et des Transports Ali Hamie a quant à lui indiqué que les autorités syriennes lui ont affirmé qu’un hélicoptère de l’armée russe survole toujours la zone à la recherche de survivants. Il a par ailleurs souligné que «des Libanais se trouvaient à bord de l’embarcation naufragée», mais n’a pas précisé leur nombre.

Grave crise économique

Plus tôt, Samer Kbrasli avait indiqué que les migrants sont de nationalités diverses, sans donner plus de détails. Avec une population de 4,5 millions d’habitants, le Liban dit accueillir 1,5 million de réfugiés syriens ayant fui la guerre qui ravage leur pays depuis plus de 10 ans. En outre, des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens vivent au Liban, pour la plupart dans les 12 camps du pays.

Depuis 2019, le Liban traverse selon la Banque mondiale une des pires crises économiques au niveau mondial depuis 1850, causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d’une classe dirigeante quasi inchangée depuis des dizaines d’années.

Bateau surchargé

À la suite de cet effondrement économique, des réfugiés syriens et palestiniens, ainsi que des Libanais ont tenté ces derniers mois de traverser la Méditerranée à bord d’embarcations de fortune pour se rendre vers des pays européens, notamment l’île de Chypre, située à 175 kilomètres des côtes libanaises.

En avril, le naufrage d’un bateau de migrants surchargé, pourchassé par la marine libanaise au large de Tripoli (nord) avait fait six morts et provoqué une vive colère dans le pays en crise. Selon l’ONU, au moins 38 bateaux transportant plus de 1500 personnes ont quitté ou tenté de quitter illégalement le Liban par la mer depuis 2020.

Le 13 septembre, les garde-côtes turcs ont annoncé la mort de six migrants dont deux bébés et secouru 73 personnes qui tentaient de gagner l’Europe, au large de la province de Mugla, dans le sud-ouest de la Turquie. Leur nationalité n’a pas été immédiatement mentionnée, mais elles auraient embarqué depuis le port libanais de Tripoli samedi pour essayer de gagner l’Italie, ont-ils indiqué en citant le témoignage des personnes secourues.

Recherches en Grèce

(AFP)

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