Mondial de hockeyCommentaire: avec Patrick Fischer, la Suisse s’enlise et s’essouffle
Depuis l’intronisation du Zougois à la bande en décembre 2015, l’équipe de Suisse n’a passé qu’une seule fois le cap des quarts de finale. Un bien maigre bilan.
- par
- Ruben Steiger Riga
On avait envie de croire en cette équipe de Suisse. La phase préliminaire parfaitement maîtrisée, avec des victoires de prestige contre le Canada et la Tchéquie, avait fait naître un grand espoir. Celui de vivre une épopée vers la médaille mondiale comme en 2013 et 2018. Tout portait à le croire. Du jeu enthousiasmant aux nombreux leaders à disposition, en passant par le discours résolument ambitieux.
C’est tout l’inverse qui s’est finalement produit avec une énième désillusion. Cet échec contre l’Allemagne est le plus cinglant depuis de nombreuses années. Il devrait être celui de la remise en question pour la Fédération suisse de hockey car l’équipe nationale tourne en rond et stagne.
Depuis 2021, le constat est toujours le même. La Suisse joue bien, maîtrise la phase de groupe, affiche ses ambitions avant de s’effondrer dès que l’enjeu s’élève. «Je suis déçu de ne pas avoir réussi à préparer l’équipe pour qu’elle joue son meilleur hockey dans un match décisif», a déclaré Patrick Fischer après le revers contre l’Allemagne jeudi.
Un discours déjà entendu à maintes reprises. Exception faite de l’argent acquis en 2018, le bilan sportif du Zougois - sous contrat jusqu’en 2024 - à la tête de la sélection suisse est bien maigre. Cette déconfiture devrait être celle de trop pour lui aussi.
En poste depuis décembre 2015, Patrick Fischer a fait de la Suisse une nation qui ne perd plus contre les petits et qui se qualifie toujours en phase finale. Il faut aussi lui donner du crédit concernant les joueurs de NHL. Ces derniers reviennent en sélection depuis qu’il en est l’homme fort. Il a en revanche été incapable de lui faire passer ce cap supplémentaire dans les grands matches. Inquiétant à l’approche du Mondial 2026 qui se déroulera à Zurich et Fribourg.
Si la Fédération veut relancer un nouveau cycle avant cette échéance, elle doit faire un choix fort. Celui d’apporter une nouvelle voix pour diriger la génération la plus talentueuse que le hockey suisse ait connue.