Ski alpin: Les plus belles remontées de l’histoire du ski alpin

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Ski alpinLes plus belles remontées de l’histoire du ski alpin

En remportant le géant de Schladming alors qu’il n’avait réalisé que le 11e temps de la 1e manche, Marco Odermatt a réussi une spectaculaire remontée. Mais certains ont déjà fait mieux… 

Lucien Willemin
par
Lucien Willemin
Comme Marco Odermatt, ils sont plusieurs à avoir créé la surprise en remontant en deuxième manche.

Comme Marco Odermatt, ils sont plusieurs à avoir créé la surprise en remontant en deuxième manche.

AFP

Marco Odermatt a signé une belle «remontada» ce mardi lors de son succès en géant à Schladming. Alors qu’il n’avait réalisé que le 11e temps de la première manche, «Odi» a pris tous les risques sur le deuxième parcours pour remporter son cinquième géant de la saison (sur cinq disputés). L’occasion de revenir sur quelques-unes des plus belles remontées de l’histoire du ski alpin.

Henrik Kristoffersen, slalom des Mondiaux de Courchevel (2023)

À Courchevel, le Norvégien était parvenu à décrocher l’or mondial en slalom, quatre ans après son succès en géant lors des Championnats du monde d’Are. Seulement 16e du premier tracé, Kristoffersen avait effectué une belle remontée pour s’imposer devant le suprenant Grec AJ Ginnis et l’Italien Alex Vinatzer en signant, forcément, le meilleur chrono de la 2e manche. Manuel Feller, qui avait fermé le portillon de départ, était passé à côté de son deuxième essai en terminant à 67 centièmes du Norvégien.

Niels Hintermann, combiné de Wengen (2017)

Les spectaculaires remontées sont davantage fréquentes en combiné, de par le profil complètement différent des deux manches (descente puis slalom). Niels Hintermann en connaît un rayon puisqu’il était passé du 23e rang au 1ᵉʳ lors de l’épreuve de Wengen en 2017. Le Zurichois, pourtant davantage spécialiste de vitesse, avait profité du changement drastique de conditions météo, en s’élancant entre les piquets serrés juste avant le retour de la neige, qui avait quelque peu faussé la course.

Benjamin Raich, slalom de Schladming 1999

Comme Marco Odermatt, Benjamin Raich avait réussi l’une de ses plus belles victoires en slalom sur la piste de la Planai. Lors de la troisième édition des «Nightrace», l’Autrichien, 23e de la première manche, s’était imposé devant le Français Pierrick Bourgeat et le Norvégien Kjetil André Aamodt. Une belle façon de remporter la première de ses 36 victoires en Coupe du monde.

«Benni» Raich dans ses œuvres.

«Benni» Raich dans ses œuvres.

IMAGO/Sven Simon

Marc Berthod, slalom d’Adelboden 2007

Quelques années plus tard, «Benni» Raich avait vu un Suisse lui souffler la victoire après une «remontada» encore plus impressionnante. C’était sur la Chuenisbärgli, où le Grison Marc Berthod (23 ans à l’époque), avait remonté un débours de près de trois secondes (2’’76) pour s’offrir le premier des deux succès de sa carrière en Coupe du monde. Parti avec le dossard 60, il avait d’abord réussi à obtenir son billet pour la deuxième manche, avant de voir les 26 autres concurrents échouer à le déloger du fauteuil de leader. Deuxième, Raich avait alors déclaré «qu’il était normalement impossible de revenir de la 23e ou 27e place… sauf lorsque les conditions changent radicalement, et Marc a su saisir cette opportunité.»

Marc Berthod et sa cloche de vainqueur à Adelboden.

Marc Berthod et sa cloche de vainqueur à Adelboden.

IMAGO

Lucas Braathen, slalom de Wengen 2022

La plus belle remontée de l’histoire appartient sans doute à Lucas Braathen, auteur d’un fantastique exploit lors du slalom de Wengen, il y a deux ans. Ce dimanche 16 janvier 2022, le prodige norvégien, qui a depuis mis de côté ses spatules alpines, avait remporté son premier slalom en Coupe du monde. Sur la Männlichen, il avait terminé à 2’’24 de Kristoffersen lors de la première manche. Parti en deuxième sur le second tracé, il avait alors signé un run de folie qu’aucun de ses rivaux n’était parvenu à approcher. Sauf son compatriote Norvégien, à qui la victoire tendait les bras. Mais «Kristo» avait enfourché à quatre portes de l’arrivée…

Marcel Hirscher, combiné des Mondiaux de Vail 2015

Si Ondrej Bank n’avait pas chuté sur le dernier saut de la descente du combiné des Championnats du monde de Vail, Marcel Hirscher n’aurait pas eu l’occasion de signer la plus folle remontée de sa carrière. Car le Tchèque était sur le point de reléguer le skieur aux 67 victoires en Coupe du monde au 31e rang de la manche de vitesse. L’Autrichien n’en demandait pas tant, et partant en premier lors du slalom, il a mis tout le monde d’accord sur sa discipline de prédilection, pour remporter la 3e de ses 7 médailles d’or mondiales.

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