FranceIl simule son enlèvement pour une virée à Paris
Un jeune français de Meurthe-et-Moselle a payé très cher l’énorme mensonge servi à sa compagne.
Un jeune Français vient d’être condamné pour un inquiétant mensonge servi à sa compagne. Il avait prétendu avoir été enlevé pour s’offrir une escapade à Paris. Mais il a payé très cher sa simulation, tant face à la justice que dans sa vie personnelle.
Une habitante de Vandœuvre, dans l’agglomération de Nancy (Meurthe-et-Moselle), s’était rendue à l’Hôtel de police le 23 février dernier. Paniquée, elle venait signaler l’enlèvement de son conjoint. Elle avait en effet reçu des messages lui indiquant que son compagnon avait été drogué, kidnappé et était séquestré dans le coffre d’une voiture, relate «L’Est Républicain». Il n’y avait ni mobile ni revendication, mais on l’avait prévenu qu’elle ne reverrait pas son amoureux avant huit jours. Des photos le montrant au sol lui avaient également été transmises.
Cette inquiétante disparition avait été prise très au sérieux par les policiers de Nancy, qui avaient engagé «de gros moyens» pour tenter de localiser le disparu comme les téléphones à l’origine des messages. Deux smartphones avaient finalement été localisés à Paris et des policiers de la capitale avaient rejoint l’enquête.
Chambre d’hôtel réservée
Grâce à des caméras de surveillance, il a cependant été découvert que le «kidnappé» était passé par la gare de Nancy, où il a été vu fumant tranquillement une cigarette avant d’embarquer dans un TGV pour Paris. Les enquêteurs ont aussi trouvé que le disparu avait réservé une chambre d’hôtel dans la capitale. Et des caméras de vidéosurveillance l’avaient encore filmé en train de retirer de l’argent à un bancomat, en toute décontraction…
Les policiers ont alors eu la certitude que l’homme avait tout inventé pour s’offrir un séjour à Paris. Ils en ont informé sa compagne.
La suite? Le menteur a tout perdu. À son retour, sa compagne l’a quitté et expulsé de leur domicile. Son employeur, à qui ce livreur avait également menti et dissimulé qu’il avait perdu son permis de conduire, l’a licencié. Et la police l’a interpellé et placé en garde à vue.
Le simulateur a comparu vendredi dernier pour un «jugement en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité». Il a été condamné à six mois de prison pour «divulgation de fausses informations de nature à provoquer l’intervention des secours» et «envois de messages malveillants». Il n’a cependant pas été incarcéré et pourra purger sa peine sous bracelet électronique.