Football: Jérémy Vachoux le baroudeur marque l’histoire avec le SLO

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FootballJérémy Vachoux le baroudeur marque l’histoire avec le SLO

Jérémy Vachoux jouait la Copa Libertadores il y a quelques mois. Samedi, il a disputé son premier match avec le Stade Lausanne Ouchy et écrit l’histoire de ce club pas comme les autres.

Robin Carrel Lausanne
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Robin Carrel Lausanne
Jérémy Vachoux découvre la Super League avec Stade Lausanne-Ouchy.

Jérémy Vachoux découvre la Super League avec Stade Lausanne-Ouchy.

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Samedi, en début de soirée, les Stadistes ont écrit leur histoire en remportant leur premier match dans l’élite helvétique. Ils le doivent en partie à leur gardien Jérémy Vachoux, qui a remplacé au pied levé Dany Da Silva, blessé à l’échauffement. Le gardien haut-savoyard a un parcours peu commun et son épopée des derniers mois est assez savoureuse. Rencontre sur le terrain avec un homme heureux.

Une victoire en Super League pour un club comme le SLO, ce n’est pas commun. Vous qui venez d’arriver, vous avez pu voir que ce n’était pas un club tout à fait comme les autres.

C’est bien, c’est bien. C’est la première victoire de la saison et aussi la première en Super League. Donc c’est une bonne chose. On l’attendait depuis un petit moment, depuis le début du championnat, en fait. Mais je pense que c’est de bon augure et je crois aussi que ce sera le premier succès d’une longue série.

Le SLO a réussi à ne pas se frustrer. Il y a ce penalty sévère, vous auriez pu en avoir un ou deux… Et vous avez passé votre frustration sur le but adverse et pas contre l’arbitre.

C’était notre objectif: rester concentré sur notre jeu, peu importe ce qu’il se passe, et faire abstraction du reste. Voilà, on sait que des fois il peut y avoir des décisions contre nous, justifiées ou non. Et puis il y a la VAR, donc pas de problème. C’est avec cet esprit-là qu’on renverse des matches et on l’a fait ce soir (ndlr: samedi). Mais c’était dur! On n’avait pas gagné de la saison, on est rentré aux vestiaires à la mi-temps avec un but de retard… Nous pouvions avoir un peu la tête basse, mais il n’y a pas de fatalité dans le football. Ce qui est important, c’est d’avoir du caractère et de la personnalité. Nous en avons fait la preuve et c’est bien, je suis content pour l’équipe, pour le groupe. J’espère que ce sera la première victoire d’une longue série.

Caractère, personnalité… Il vous en a fallu aussi, après que Dany Da Silva s’est blessé à l’échauffement et que vous avez dû prendre sa place au pied levé.

Oui, bien sûr. Mais on ne sait jamais. Ce n’est toutefois jamais simple. Parce que quand on est préparé à être remplaçant, on s’échauffe un peu d’une autre façon. Après, on est professionnel, on se prépare pour jouer tout le temps! Moi, je suis toujours prêt et je suis très content. Le but, c’est que l’équipe gagne, qu’elle tourne et qu’on aille chercher ce maintien.

Il y a quelques mois, vous jouiez au Venezuela. Là vous êtes à 25 km à vol d’oiseau de là où tout a commencé pour vous (à Allinges, à côté de Thonon). L’histoire est dingue.

Et elle est belle… Ces quelques mois en Amérique du Sud n’ont pas été simples. J’étais loin de ma famille. Moi, j’ai un petit enfant et ma femme n’est pas venue là-bas avec moi. C’était très dur. Et là, je suis à quelques minutes en bateau de ma famille, de mes parents, de mon frère, le tout avec ma femme et mon fils. C’est génial, c’est beau. Je suis parti à l’âge de 13 ans de chez moi et seize ans après, je retourne dans la région, c’est une bien belle chose.

Qu’est-ce que vous avez retiré de ces quelques mois là-bas, de ces deux matches de Libertadores? Ça devait être assez fou.

C’était top. Une belle expérience. La Libertadores, c’est la Champions League de l’Amérique du Sud, c’est un super niveau. Avec le Carabobo Fútbol Club, on a joué au Brésil contre l’Atlético Mineiro de Hulk (ndlr: ancien international brésilien qui a fait les beaux jours de Porto de 2008 à 2012)! C’était une sacrée tranche de vie et ça me permet d’amener un peu de mon expérience ici au Stade Lausanne Ouchy. Le groupe est assez jeune et je dois être le cinquième plus vieux de l’effectif (ndlr: il a 29 ans). Je peux donc amener du vécu, parce que j’ai un sacré bagage derrière moi et j’essaie d’apporter au groupe tout ce que je peux. On a gagné ce soir, c’est le premier succès du SLO en Super League, mais il ne faut surtout pas que ça s’arrête là. On peut aller loin.

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