«Ne votez pas pour moi!» dit l’affiche d’un candidat

L’étonnante demande s’étale sur les réseaux sociaux comme sur des affiches de la 2e circonscription de la Meuse: «Ne votez pas pour moi!» Tel est le «slogan» de Jean-Luc Duret pour les élections législatives françaises. Or ce n’est pas une blague: il est bien candidat pour la majorité présidentielle. Et il veut réellement que personne ne vote pour lui.

Jean-Luc Duret explique sur Facebook s’être retrouvé dans la situation qu’il ne voulait absolument pas suite à une série de rebondissements et ce qu’il nomme des «manigances d’arrière-cour».

Voici ce qu’il s’est passé. La députée de La République en marche (LREM) sortante a décidé de ne pas se représenter. Responsable local du parti du président Macron, Jean-Luc Duret a donc estimé qu’il était le candidat naturel pour ces législatives. Mais c’est un autre homme, Patrick François, qui a été «parachuté».

Jean-Luc Duret a tout de même déposé sa candidature, car il espérait que les instances de son parti allaient changer d’avis et corriger ce qu’il estimait être une «grossière erreur de casting». Mais ce n’est pas arrivé. Le matin du dernier jour possible pour le faire, il a alors retiré sa candidature. À contrecœur mais «j’avais toujours dit qu’il était hors de question pour moi de diviser les voix non-extrémistes et non-populistes», explique-t-il.

Cependant le 20 mai à 16 heures, 2 heures avant la clôture des inscriptions, la justice a rejeté la candidature du «parachuté» Patrick François, jugé inéligible. Jean-Luc Duret a alors à nouveau déposé sa candidature pour que la majorité soit représentée dans sa circonscription. Sauf qu’un nouveau couac a eu lieu. Au même moment, l’homme débouté s’est arrangé pour faire investir sa suppléante, Anne Bois. Et lorsque Jean-Luc Duret l’a su, il ne pouvait plus retirer sa candidature.

Résultat de tout ce micmac, la majorité présidentielle a deux candidats dans cette circonscription de la Meuse. Et Jean-Luc Duret ne veut toujours pas diviser les voix. Il demande donc aujourd’hui haut et fort de ne pas voter pour lui.

L’homme reconnaît que la situation est au final plutôt cocasse. «Ça devrait perdre certains électeurs», s’amuse Jean-Luc Duret dans 20minutes.fr. Reste que tout ça n’amuse pas du tout son parti, qui a enclenché une procédure pour l’exclure…