Berne: Le Conseil fédéral ne veut pas d’un «service citoyen obligatoire»

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BerneLe Conseil fédéral ne veut pas d’un «service citoyen obligatoire»

Répondant à une proposition d’Yvette Estermann, qui voulait introduire un service de 300 jours pour tout le monde, il estime que cela ferait doublon.

Eric Felley
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Eric Felley
Avec l’armée et la protection civile, la Suisse est suffisamment dotée.

Avec l’armée et la protection civile, la Suisse est suffisamment dotée.

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300 jours de service obligatoire pour tout le monde! Quel que soit l’âge ou l’état de santé… La conseillère nationale Yvette Estermann (UDC/LU) proposait à l’heure des questions une réforme drastique de l’obligation de servir en Suisse.

Constatant que «la situation générale évolue beaucoup dans le monde» et que la Suisse devra faire face à l’avenir «à de nombreux défis», la Lucernoise estime que «tous les citoyens suisses devraient être astreints à un service citoyen d’environ 300 jours». Celles et ceux qui ne voudraient pas le faire devraient «fournir une compensation». Elle ajoute enfin «qu’aucune limite d’âge ne sera imposée et les personnes atteintes dans leur santé pourront aussi être astreintes au service».

Le Conseil fédéral lui a répondu qu’il avait déjà examiné l’éventualité d’un service citoyen comme soutien à l’armée ou à la protection civile. Dans ce contexte, il a travaillé sur quatre variantes pour le développement à long terme du système de service obligatoire. «Deux d’entre eux concernaient un service aux citoyens, avec ou sans libre choix du type de service».

«Des coûts très élevés»

Les sept Sages sont arrivés aux conclusions suivantes: «Un service citoyen obligatoire général doublerait le nombre de personnes soumises au service obligatoire. (…) Cela créerait d’importantes capacités supplémentaires dont la nécessité n’a pas été prouvée. En conséquence, les conscrits devraient être déployés dans une large mesure pour des tâches en dehors du domaine de la sécurité, et entreraient donc en concurrence avec les prestataires de services bénévoles et commerciaux.»

Enfin, ce service obligatoire ne serait pas donné: «Les coûts pour le secteur public seraient également très élevés. Pour ces raisons, le Conseil fédéral a décidé de ne pas poursuivre l’obligation d’un tel service.»

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