Territoires palestiniensIsraël va fermer les frontières pour les grandes fêtes juives
Face au risque d’attentat, l’armée israélienne va boucler la Cisjordanie et la bande de Gaza d’ici à la mi-octobre. Seule exception, «les cas humanitaires, médicaux et exceptionnels».
Les Palestiniens n’auront pas le droit de sortir de Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et de la bande de Gaza pour entrer en Israël pendant les fêtes de Rosh Hashanah (Nouvel An, du 25 au 27 septembre), Yom Kippour (Grand Pardon, 4 et 5 octobre) et Soukkot (Fête des cabanes, 9 et 10, 16 et 17 octobre).
«Pendant le bouclage, le passage ne sera autorisé que dans des cas humanitaires, médicaux et exceptionnels», a indiqué l’armée, qui impose régulièrement ces mesures pendant les fêtes juives. Celles-ci sont prises chaque année par Israël. Les médias locaux ont récemment indiqué que les forces de sécurité avaient été informées de la préparation de dizaines d’attentats en prévision de ces fêtes.
Sur fond de vives tensions
Ces fermetures interviennent sur fond de vives tensions, après une série d’attentats anti-israéliens ayant fait 19 morts à partir de mars. Depuis, l’armée israélienne a multiplié les raids en Cisjordanie, notamment dans les régions de Naplouse et Jénine, où des groupes armés palestiniens sont actifs.
Ces raids, qui visent, selon l’armée, à arrêter des personnes suspectées de «terrorisme», sont fréquemment émaillés de heurts avec des combattants ou des habitants. Des dizaines de Palestiniens, dont des membres de groupes armés, ont été tués lors des opérations.
Heurts entre Palestiniens
Mardi, un Palestinien a été tué dans des heurts à Naplouse, cette fois lors d’une rare opération des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, visant à arrêter des membres du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, autre territoire palestinien. Le Fatah laïc du président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas sont à couteaux tirés depuis 2007, lorsque les islamistes ont pris le contrôle de Gaza au terme d’une quasi-guerre civile. Depuis, les efforts de réconciliation n’ont pas abouti.