ÉconomieGel des prix de 1200 produits pour contenir l’inflation en Argentine
L’accord, trouvé par le gouvernement argentin avec des entreprises privées, porte sur des produits des secteurs alimentaires et d’entretien en particulier.
![L’accord intervient sur fond de contestation sociale et de revendications d’aides ou subventions alimentaires, dans un pays marqué par un taux de pauvreté d’un peu plus de 40%. L’accord intervient sur fond de contestation sociale et de revendications d’aides ou subventions alimentaires, dans un pays marqué par un taux de pauvreté d’un peu plus de 40%.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/c8a16b43-85a5-4ef7-bf4d-34235744efab.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1287&fp-x=0.5&fp-y=0.5003885003885004&s=daa9cea2e95d411d5c3328bd27f94d12)
L’accord intervient sur fond de contestation sociale et de revendications d’aides ou subventions alimentaires, dans un pays marqué par un taux de pauvreté d’un peu plus de 40%.
AFPLe gouvernement argentin a annoncé jeudi un accord avec le secteur privé sur le gel pour trois mois de plus de 1200 biens de consommation courante, dans un effort pour contenir une inflation galopante, de 37% depuis le début de l’année.
«Ces 1247 produits aux prix gelés vont constituer une ancre pour stabiliser l’inflation», a déclaré le secrétaire d’État au Commerce extérieur, Roberto Feletti. «L’essentiel est de calmer le jeu et de garantir un trimestre de forte consommation», a-t-il précisé sur la radio El Destape.
L’accord, sur une base volontaire de la part des entreprises, porte sur des produits des secteurs alimentaires et d’entretien en particulier. Les prix devront revenir au niveau qui était le leur au 1er octobre, et se maintenir jusqu’au 7 janvier 2022. «La réponse des entrepreneurs a été favorable», a souligné Roberto Feletti.
Contestation sociale
L’Argentine connaît depuis deux décennies une inflation chronique, avec des taux à deux chiffres, et 52,5% en taux cumulé sur les douze derniers mois. Le secrétaire d’État a expliqué que la décision de prendre pour référence les prix du 1er octobre tenait, notamment, à la mauvaise tendance inflationniste observée sur les premiers jours du mois.
L’accord intervient sur fond de contestation sociale et de revendications d’aides ou subventions alimentaires, dans un pays marqué par un taux de pauvreté d’un peu plus de 40%, selon les derniers chiffres. Il y a quelques semaines, le gouvernement a augmenté de 16% le salaire minimum, le portant à 33’000 pesos (environ 287 euros). Il a aussi annoncé le versement à partir d’octobre d’un complément aux allocations familiales, dont devraient bénéficier 2 millions de personnes.
Le pays de 45 millions d’habitants, en récession depuis 2018, traverse une crise économique exacerbée par les conséquences de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement du président de centre-gauche Alberto Fernandez, auquel il reste deux ans de mandat, est confronté, dans un mois, à des élections législatives partielles délicates, où il court le risque de perdre sa majorité au Sénat, alors qu’il ne l’a déjà pas à la Chambre des députés.