VaticanGrippé, le pape n’ira pas à la COP28
François, 86 ans, prévoyait de devenir le premier souverain pontife à assister au sommet de l’ONU sur le climat depuis sa création, en 1995. Mais ses médecins lui ont déconseillé de faire le voyage.
Sur les conseils de ses médecins, le pape François a annulé son voyage prévu à Dubaï pour le sommet des Nations Unies sur le climat, la COP28, qui s’ouvre jeudi, a annoncé mardi le Vatican. Âgé de 86 ans, le pape qui a fait de la protection de l’environnement une pierre angulaire de ses dix années de pontificat, prévoyait de devenir le premier pontife à assister au sommet de l’ONU depuis le début du processus en 1995.
«Bien que l’état de santé général du Saint-Père se soit amélioré, concernant ses symptômes grippaux et son inflammation des voies respiratoires, les médecins ont demandé au pape de ne pas faire le voyage prévu dans les prochains jours à Dubaï», a annoncé le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, dans un communiqué.
«Le pape François a accepté avec grand regret la demande des médecins et le voyage est donc annulé», a ajouté le porte-parole. Il a assuré que le pape souhaitait toujours participer aux discussions à Dubaï et que les modalités de cette participation seraient bientôt définies. Plus tôt dans la journée, lors d’un briefing du Vatican sur le voyage, Matteo Bruni avait déclaré aux journalistes que le pape y participerait.
Des problèmes de santé à répétition
François, qui a souffert d’une série de problèmes de santé ces dernières années, avait annulé ses activités prévues samedi en raison de ce que le Vatican a qualifié de «légers symptômes grippaux». Un examen a exclu «les risques de complications pulmonaires». Le pape avait également prononcé dimanche la traditionnelle prière de l’Angélus depuis sa résidence et non pas sur la place Saint-Pierre.
À Dubaï, François devait fustiger les pays pour leur manque d’action face au changement climatique et chercher à les persuader de réduire considérablement leurs émissions de gaz à effet de serre. Il devait également jouer un rôle dans le rétablissement de la confiance entre les nations vulnérables au changement climatique et les pollueurs riches et consuméristes.
À la tête de 1,3 milliard de catholiques, dont plus de la moitié vivent dans des pays en développement, le pape insiste depuis longtemps sur le lien entre changement climatique et pauvreté, alors que les plus défavorisés du monde paient le prix le plus élevé du réchauffement climatique.