Nicaragua – L’OEA conteste la «légitimité démocratique» des élections

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NicaraguaL’OEA conteste la «légitimité démocratique» des élections

Dans une résolution adoptée vendredi l’Organisation des États américains a estimé que la réélection de Daniel Ortega à la tête du Nicaragua n’avait pas de «légitimité démocratique».

Daniel Ortega a été réélu dimanche pour un quatrième mandat de cinq ans à l’issue d’un scrutin privé d’opposition.

Daniel Ortega a été réélu dimanche pour un quatrième mandat de cinq ans à l’issue d’un scrutin privé d’opposition.

AFP

L’Organisation des États américains (OEA) a déclaré vendredi que le scrutin présidentiel au Nicaragua qui a vu la réélection de Daniel Ortega n’avait été «ni libre, ni équitable, ni transparent» et manquait de «légitimité démocratique». Les élections «’n’ont été ni libres, ni équitables, ni transparentes et n’ont pas de légitimité démocratique», a déclaré l’OEA dans une résolution adoptée lors de son Assemblée générale.

Le texte a été approuvé par 25 votes sur les 34 membres actifs du bloc américain. «Les institutions démocratiques au Nicaragua ont été sérieusement sapées par le gouvernement», poursuit le texte, qui appelle à «la libération de tous les candidats et prisonniers politiques». Les signataires de la déclaration demandent au Conseil permanent, l’organe exécutif de l’OEA, de mener d’ici au 30 novembre «une évaluation collective immédiate» et de prendre «les mesures appropriées».

Ortega réélu pour la troisième fois

Le représentant du gouvernement du Nicaragua, Michael Campbell, a vigoureusement réagi au vote, dénonçant une «attaque contre le peuple libre du Nicaragua». Daniel Ortega a été réélu dimanche pour un quatrième mandat de cinq ans à l’issue d’un scrutin privé d’opposition, suite à l’emprisonnement ou l’exil de ses principaux rivaux.

Les États-Unis ont applaudi le vote de la résolution, son représentant Bradley Freden comparant le gouvernement d’Ortega à celui d’Anastasio Somoza, que l’ancien guérillero a contribué à renverser lors de la révolution sandiniste de 1979. «La Charte démocratique interaméricaine oblige l’hémisphère à défendre les droits démocratiques du peuple nicaraguayen et nous devons respecter ces obligations», a-t-il déclaré.

(AFP)

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