La petite ânesse du Zoo de Bâle a failli mourir

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AnimauxLa petite ânesse du Zoo de Bâle a failli mourir

À sa naissance, sa maman s’est désintéressée de Salia et l’a empêchée de téter. Les soignants ont réussi, grâce à des hormones, à recréer un lien entre elles.

Michel Pralong
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Michel Pralong

Voir la maman et la petite ânesse courir ensemble réchauffe le cœur.

Zoo de Bâle

Grande joie le 15 novembre dernier au Zoo de Bâle. Mwana, une ânesse sauvage de Somalie, donnait naissance à une petite Salia. L’espèce est en danger d’extinction et, en captivité, il n’en existe environ que 200 à travers le monde. Tout nouveau bébé est donc un très heureux événement.

Sauf que le bonheur s’est très vite transformé en grande inquiétude. Les soignants ont en effet constaté que la maman était très stressée par cet accouchement et semblait dépassée par les événements. Ce qui arrive souvent lorsqu’il s’agit du premier bébé d’une femelle, précise le zoo. Non seulement Mwana ne montra aucun intérêt pour sa fille, mais en plus elle la chassa lorsque celle-ci voulut venir téter. Les chances de survie de Salia étaient donc très compromises.

Le zoo ne voulait pas élever lui-même le petit. Il a demandé conseil à deux spécialistes des chevaux de la région qui ont recommandé de faire une injection d’hormones à la maman., afin qu’elle puisse revivre l’accouchement hormonalement. En 30 minutes, un lien s’est créé entre la jument et son petit et Salia a pu avoir sa première tétée. Aujourd’hui, l’animal se porte très bien et gambade avec sa maman.

Dans la nature, cette espèce d’âne sauvage ne compte plus que quelques centaines d’individus, que l’on trouve en Érythrée et en Éthiopie et il en reste peut-être quelques-uns en Somalie, dans des endroits où les guerres et les maigres réserves de nourriture et d’eau rendent leur survie encore plus difficile.

Naissance de petits crocodiles

Les deux petits grandissent sans trop bouger de leur place.

Les deux petits grandissent sans trop bouger de leur place.

Zoo de Bâle

Le zoo a également accueilli d’autres petits. Le 11 mars, une femelle crocodile d’eau douce d’Australie a pondu 10 œufs dans le sable. Elle les a laissés là car, chez cette espèce, la mère ne revient qu’au moment de l’éclosion. Les soigneurs du zoo les ont alors récoltés pour les placer en incubation artificielle. Cela leur permet de favoriser la naissance de mâles, puisque la température d’incubation détermine le sexe et que, dans la nature et les zoos, les femelles sont trois à quatre fois plus nombreuses que les mâles.

Le premier bébé a commencé à s’attaquer à sa coquille 67 jours plus tard. Les petits communiquent entre eux pour tenter de naître à peu près en même temps, étant alors mieux protégés d’éventuels prédateurs. Quatre œufs ont éclos entre le 17 et le 21 mai. Le 26 mai, les petits ont été rendus aux parents, qui les ont aussitôt gardés farouchement, empêchant toute entrée du personnel dans l’enclos.

Deux seulement des quatre petits semblent avoir survécu et ils grandissent en restant presque toujours à la même place. Le Zoo de Bâle n’est que le deuxième hors d’Australie à être parvenu à faire se reproduire cette espèce de crocodile. Les parents, nés au zoo de Francfort en 1994, étaient même les premiers à voir le jour ailleurs qu’en Australie.

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