Police genevoise: Des élus veulent enregistrer les auditions pour éviter les dérives

Publié

Police genevoiseDes élus veulent enregistrer les auditions pour éviter les dérives

Des mois après la fin juridique de l’«affaire Simon Brandt», une sous-commission fait des recommandations à la police judiciaire.

Simon Brandt, figure du PLR et proche de Pierre Maudet, s’est battu pour dénoncer un «complot policier» après avoir été arrêté de façon musclée.

Simon Brandt, figure du PLR et proche de Pierre Maudet, s’est battu pour dénoncer un «complot policier» après avoir été arrêté de façon musclée. 

TDG/L.Guiraud

Alors que l’affaire a été classée en 2021 déjà par la justice genevoise, la queue de comète de l’affaire entourant l’interpellation musclée du PLR Simon Brandt fait des retombées ce mardi. Ce dernier, un proche de Pierre Maudet, a été suspecté d’une fuite de données, puis blanchi (cf. encadré ci-dessous). Une sous-commission du contrôle de gestion du Grand conseil a publié mardi un rapport fourni sur le déroulé de l’affaire et plusieurs aspects problématiques de celui-ci.

Elle recommande notamment de mettre en place des enregistrements audio des auditions et des fouilles des prévenus, ainsi que d’installer de la vidéosurveillance dans les locaux de police où transitent les personnes interpellées. Elle rappelle également certains principes fondamentaux tels que l’éthique professionnelle, la proportionnalité, ou encore le respect des procédures. «La
police judiciaire ne devrait pas faire apparaître des motifs politiques sous-jacents, ajoute la commission.

Développement suit

Rappel des faits

Pour rappel, l’élu avait brièvement été arrêté en décembre 2019. Le Ministère public le soupçonnait d’avoir consulté sans droit des documents de la police, son employeur d’alors, et d’avoir fait fuiter des informations sensibles. Lors de son interpellation, Simon Brandt avait été menotté, puis avait fait l’objet d’une fouille corporelle intime. Cette procédure a par la suite été classée et l’intéressé a été blanchi. Estimant avoir été victime d’un traitement injuste et disproportionné, il avait porté plainte contre le policier responsable de l’arrestation et contre le Procureur général Olivier Jornot. Les plaintes ont été classées, mais une chambre de recours lui a accordé une légère indemnisation pour tort moral. 

Ne ratez plus aucune info

Pour rester informé(e) sur vos thématiques préférées et ne rien manquer de l’actualité, inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque jour, directement dans votre boite mail, l'essentiel des infos de la journée.

(rmf)

Ton opinion