Adhésion: «Il est temps d’accueillir la Finlande et la Suède dans l’OTAN»

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Adhésion«Il est temps d’accueillir la Finlande et la Suède dans l’OTAN»

Jeudi, le patron de l’OTAN Jens Stoltenberg a estimé que l’adhésion de la Finlande et la Suède à l’organisation «rendra notre alliance plus forte».

Jens Stoltenberg était en Turquie, jeudi.

Jens Stoltenberg était en Turquie, jeudi.

Reuters/Photo d’archives

«Il est temps d’accueillir la Suède et la Finlande comme membres de l’OTAN», a plaidé jeudi soir à Istanbul le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, estimant que ces deux pays «ont avancé dans leur partenariat avec la Turquie».

Jens Stoltenberg doit être reçu vendredi par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui bloque depuis mai l’entrée de ces États nordiques dans l’Alliance atlantique en les accusant de protéger, entre autres, des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considérés comme terroristes par Ankara. «Je comprends vos inquiétudes», a-t-il assuré au cours d’une conférence de presse commune avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.

«Leur adhésion rendra notre alliance plus forte»

Pour lever les objections de la Turquie, les trois pays ont signé un mémorandum d’accord en marge du sommet de l’OTAN en juin à Madrid, portant notamment sur les demandes d’extraditions exigées par Ankara. «La Suède et la Finlande ont avancé dans leur partenariat avec la Turquie», a fait valoir Jens Stoltenberg. «Elles sont devenues des partenaires solides dans la lutte contre le terrorisme».

«Leur adhésion rendra notre alliance plus forte», a-t-il insisté. «En ces temps dangereux, il est encore plus important de finaliser leur entrée pour (…) envoyer un message clair à la Russie». Mevlüt Cavusoglu s’est dit pour sa part «plus confiant» envers le nouveau gouvernement suédois. «Nous avions peu d’espoir avec l’ancienne équipe suédoise mais le nouveau gouvernement est déterminé (à avancer) sur cette question», a-t-il estimé, confirmant la visite, mardi 8 novembre, du Premier ministre suédois Ulf Kristersson à Ankara «à l’invitation de notre président».

«Certaines mesures ont été prises»

À ce jour, 28 États membres – sur trente – de l’Alliance atlantique ont ratifié l’adhésion de la Suède et de la Finlande, qui doit être approuvée à l’unanimité. Seules la Hongrie et la Turquie doivent encore donner leur accord. «Certaines mesures ont été prises» a reconnu Mevlüt Cavusoglu, citant la levée de l’embargo suédois sur les ventes d’armes à la Turquie, «un pas important». Cependant, «tous les éléments» du protocole d’accord «ne sont appliqués par les deux pays».

Recep Tayyip Erdogan avait de nouveau averti mi-octobre que le Parlement turc ne ratifierait pas l’adhésion de ces deux États tant que les demandes d’extraditions formulées par Ankara ne seraient pas honorées. Elles concernent des membres du PKK et des Unités de protection du peuple (YPG – soutenus par les États-Unis dans la lutte contre le groupe État islamique), mais aussi des partisans du mouvement de Fethullah Gülen, un intellectuel musulman turc installé aux États-Unis de longue date et qu’Ankara accuse d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de 2016.

(AFP)

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