CanadaAccusé d’être un tueur en série d’Amérindiennes
À Winnipeg, un homme de 35 arrêté pour un meurtre est accusé de trois autres homicides.
- par
- R.M.
Un tueur en série de femmes amérindiennes a-t-il sévi au Canada? La police le pense. Jeudi, elle a inculpé un homme accusé d’un meurtre pour trois autres homicides.
Jeremy Skibicki, 35 ans, de Winnipeg, a été arrêté le 18 mai dernier. Il est accusé d’avoir tué Rebecca Contois, 24 ans. Cette jeune femme était une Amérindienne, membre de la «Première Nation» de Crane River, dans la province du Manitoba.
Lors d’une conférence de presse, jeudi, la police de Winnipeg a fait savoir que le tueur présumé a été inculpé pour trois autres meurtres, relate Radio Canada. Il est accusé d’avoir tué début mai Morgan Beatrice Harris, 39 ans, et Marcedes Myran, 26 ans. Ces deux femmes vivant à Winnipeg étaient membres de la Première Nation de Long Plain. La troisième victime potentielle n’a pas encore été identifiée. Ce serait également une femme autochtone d’une vingtaine d’années. La police a diffusé une photo d’une veste qui lui a appartenu pour tenter d’obtenir des informations. Les corps de ces trois victimes n’auraient pas été retrouvés.
Soutien à des groupes racistes
«C’est toujours inquiétant quand il y a des meurtres en série, ce n’est pas la première fois que nous en connaissons. C’est inquiétant parce que ça implique des femmes autochtones, nous sommes très sensibles aux femmes autochtones disparues et assassinées», a commenté Danny Smyth, chef de la police locale. Et de qualifier ces meurtres «d’actes tragiques et insensés».
La police n’a pas donné davantage de précisions sur les meurtres, les motivations du tueur ou les preuves qu’elle détiendrait. Radio Canada note que l’accusé «exprimait son soutien à des groupes ouvertement racistes et misogynes sur les réseaux sociaux».
La BBC souligne que selon des données statistiques canadiennes de 2014, les femmes autochtones seraient six fois plus susceptibles d’être victimes d’un homicide que les femmes non autochtones. Selon une enquête nationale, environ 1200 femmes des Premières Nations ont été assassinées ou portées disparues entre 1980 et 2012