FootballMattia Croci-Torti face à Christian Constantin, la revanche
L’entraîneur de Lugano s’exprime avant le deuxième duel en trois jours face au FC Sion, dimanche (16 h 30). Le Tessinois a reconnu l’implication du président lors du match de Coupe.
- par
- Valentin Schnorhk
Il y a un petit suspense: pour la quatrième confrontation de la saison entre Sion et Lugano dimanche (16h30), y aura-t-il un quatrième entraîneur différent sur le banc sédunois? Après Paolo Tramezzani en juillet (succès sédunois 3-2 au Cornaredo), Fabio Celestini fin janvier (victoire 3-2 des Tessinois) et Christian Constantin mercredi (0-3 en Coupe), le président du FC Sion peut-il décider de laisser les fonctions d’entraîneur à quelqu’un d’autre?
Quoi qu’il en soit, en face, le technicien ne changera pas. Ce sera toujours Mattia Croci-Torti, l’ex-intérimaire qui avait ramené la Coupe à Lugano l’an dernier. Son parcours demeure remarquable, même si son équipe n’a battu que Sion en 2023. Reste qu’il ne s’est pas laissé surprendre par le coup de poker tenté par «CC» en début de semaine: «Quand j’ai vu qu’il a pris l’équipe, j’ai bien compris que son plan serait de jouer sur la motivation, détaille le technicien de 40 ans. Et quand j’ai lu qu’il a cité Giovanni Trapattoni, j’ai su qu’il aurait dans l’idée de défendre au mieux.»
«Surpris» par Sion
Comment Croci-Torti a-t-il vécu ce duel à (courte) distance avec Christian Constantin? «Il s’est comporté comme une personne qui a la responsabilité de son équipe, a observé l’ancien adjoint de Jacobacci, Celestini ou encore Braga. Je l’ai senti concentré durant tout le match, à encourager ses joueurs. Il a essayé certaines choses, avec ses changements, et c’est normal.» Sauf que ceux auxquels Constantin a procédé n’ont pas fonctionné. Au contraire de ceux de son vis-à-vis qui, à peine avoir fait entrer Bislimi et Amoura, voyait le premier donner le ballon du 1-0 au second.
Il Crus, le nom sous lequel il est connu de tous ou presque dans son Tessin de toujours, ne fanfaronne pas pour autant. Lugano l’a emporté 3-0, mais il est conscient que, une heure durant, les Bianconeri ont eu bien de la peine à trouver la faille, et se sont même sérieusement exposés: «J’ai été surpris par la super attitude qu’ont démontré les joueurs offensifs derrière Balotelli – Lavanchy, Cyprien et Itaitinga –, qui ont produit un très gros travail. Mais quiconque connaît le football suisse sait que Sion a dans ses rangs des joueurs qui ne sont pas faits pour jouer la dernière place.» Et que c’est donc une toute autre affaire quand ceux-ci paraissent autrement plus concernés que lors de leurs dernières sorties.
Un match différent dimanche
Autant dire que préparer cette double confrontation n’a rien eu d’évident pour Croci-Torti. Il pouvait supposer l’approche sédunoise, plus que la prévoir. Et depuis le Valais où Lugano est resté pour ces trois jours, le Tessinois est soumis à de nouveaux questionnements: Sion va-t-il changer d’ici à dimanche? «Dans ces cas-là, l’essentiel est de se concentrer sur notre équipe, afin d’avoir l’équipe la plus fraîche possible, résume l’entraîneur luganais. Mais je ne m’attends pas au même match, parce qu’il ne sera pas aussi décisif que celui de Coupe. Je pense que les équipes prendront plus de risques avec ballon. Cela devrait être mieux pour le spectacle.»
En attendant, l’entraîneur tessinois espère surtout pouvoir récupérer son buteur Zan Celar, blessé mercredi, et le défenseur Allan Arigoni. Sans certitudes, toutefois. Reste que, dans le jeu, Croci-Torti en possède assurément plus que Constantin. Pas de quoi faire tomber le petit air de revanche qui flottera au-dessus de Tourbillon dimanche.