Sochaux (F)Un ouvrier inculpé après l’incendie à l’usine Stellantis
Des expertises sont en cours contre le suspect qui ne reconnaît pas «l’intégralité des faits» qui ont causé le week-end dernier des dommages estimés à 3 millions d’euros.
Un intérimaire de l’usine Stellantis de Sochaux (Doubs) a été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de véhicules sur le site le week-end dernier, a-t-on appris jeudi du parquet de Montbéliard. Cet employé a été mis en examen pour dégradation par moyens dangereux pour les personnes, dégradation après entrée par ruse et tentative de vol aggravé et a été placé en détention provisoire, a déclaré la procureure de Montbéliard, Ariane Combarel.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une cinquantaine de véhicules avaient été endommagés par le feu. Les voitures étaient garées sur un vaste parking sous des panneaux solaires qui ont également brûlé sur plusieurs mètres, pour un préjudice d’environ 3 millions d’euros.
Ouvrier «modèle»
Interpellé lundi, le suspect, qui a badgé sa carte pour entrer sur le site, «ne reconnaît pas, en l’état, l’intégralité des faits», avait précisé la procureure mercredi. Des expertises sont en cours, notamment pour savoir s’il est vraiment intervenu seul, comme les premiers éléments de l’enquête le suggèrent. Il était «présenté comme un ouvrier modèle», avait indiqué la procureure. Une expertise psychiatrique pourrait être demandée.
L’usine Stellantis de Sochaux produit chaque jour 1200 véhicules, des Peugeot 3008 et 5008. Début février, la direction de l’usine avait annoncé l’arrêt de l’équipe de nuit, diminuant d’un tiers la capacité de production du site, pour s’adapter au «programme de production», avait alors justifié la direction.