Football: Marco Schällibaum: «La blessure n’est pas encore cicatrisée»

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FootballMarco Schällibaum: «La blessure n’est pas encore cicatrisée»

Limogé par Yverdon Sport le 31 octobre dernier, l’entraîneur alémanique de 61 ans tente de se refaire un moral. Il dit à quel point les réactions de soutien qu’il a reçues l’ont touché.

Renaud Tschoumy
par
Renaud Tschoumy
Marco Schällibaum essaie de se retaper après son renvoi, qu’il a jugé «très sec».

Marco Schällibaum essaie de se retaper après son renvoi, qu’il a jugé «très sec».

Martin Meienberger/freshfocus

Au matin du lundi 30 octobre dernier, tout allait bien pour Marco Schällibaum et Yverdon Sport. Son équipe pointait à la huitième place du classement, à égalité de points (16) avec le sixième, Lugano. Le néo-promu se faisait bien à sa nouvelle catégorie de jeu et les voyants étaient au vert.

Mais quelques heures plus tard, tout s’est écroulé autour de l’entraîneur zurichois de 61 ans. Sa direction lui indiquait la porte de sortie, précisant dans son communiqué que «ce changement s’inscrit dans un processus de développement du club sur le long terme, et plus spécifiquement dans une nouvelle philosophie que les nouveaux propriétaires (ndlr: américains) souhaitent apporter à Yverdon Sport et à sa première équipe». Le lendemain, le club du Nord vaudois annonçait l’identité du successeur de Schällibaum, en l’occurrence Alessandro Mangiarratti.

Depuis son limogeage, Marco Schällibaum ne s’était pas encore exprimé. Il a accepté de le faire pour LeMatin.ch quinze jours après son limogeage.

Marco Schällibaum, comment allez-vous?

La blessure consécutive à mon éviction n’est pas encore cicatrisée, si c’est ce que vous me demandez. C’était sec, très sec d’être mis à la porte ainsi, alors que tout n’allait pas si mal que cela. Je sais que je dois vivre avec ce genre de décisions, que cela peut arriver quel que soit le travail que l’on fait, mais je n’ai pas encore vraiment digéré.

Qu’est-ce qui a été le plus dur?

D’une minute à l’autre, j’ai perdu une équipe, un staff et un bureau avec qui je me sentais bien. Ce sont des gens que je voyais tous les jours, et puis subitement, plus rien. Nous étions très soudés. Le fait de devoir les quitter m’a fait mal. Je m’efforce de garder le positif, les seize mois magnifiques que j’ai passés à Yverdon et toutes les émotions fortes que nous avons vécues ensemble.

Le tifo déployé par les supporters du Parc St-Jacques le dimanche 5 novembre dernier.

Le tifo déployé par les supporters du Parc St-Jacques le dimanche 5 novembre dernier.

Marc Schumacher/freshfocus

Les réactions des amis du club ont été nombreuses après l’annonce de votre éviction. Les supporters ont même déroulé un tifo spécial pour vous remercier, le dimanche suivant au Parc St-Jacques. Cela vous a-t-il mis un peu de baume au cœur?

Toutes ces réactions m’ont profondément touché. Ému, même. Pour tout vous avouer, j’en ai eu les larmes aux yeux… Je n’étais certainement pas la personne la plus importante du club, mais au moins les gens qui nous suivaient ont-ils pu voir à quel point je me suis investi pour Yverdon Sport, combien j’avais un cœur vert et blanc. Je prends cela comme une récompense. Cela me montre que je n’ai pas fait tout faux…

Êtes-vous déjà en recherche d’un nouveau club? On a entendu parler de vous à Schaffhouse, voire même chez le voisin du SLO…

Je vous coupe, c’est non! En ce moment, je suis en Suisse allemande. Et franchement, pour l’instant, je ne me sens pas prêt. Je ne dis pas que je n’étudierais pas d’offre si il s’en présentait une, que ce soit la semaine prochaine, en décembre ou en janvier. Mais tant que je ne serai pas à 100% dans ma tête, je ne pourrai pas dire oui à un autre club. Ce serait une manière de tricher. Or, je n’ai jamais triché de ma vie. Donc, pour vous répondre: je ne pourrai accepter un autre poste que lorsque je serai guéri. Et je ne le suis pas en ce moment.

Marco Schällibaum a du mal à panser ses plaies.

Marco Schällibaum a du mal à panser ses plaies.

Urs Lindt/freshfocus

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