Honduras – Feu vert pour l’extradition aux Etats-Unis de l’ex-chef de la police

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HondurasFeu vert pour l’extradition aux États-Unis de l’ex-chef de la police

La justice hondurienne a donné son accord pour extrader Juan Carlos «El Tigre» Bonilla aux États-Unis, où il est poursuivi pour avoir «supervisé» un trafic de cocaïne.

Juan Carlos «El Tigre» Bonilla, présenté à la presse par la police à Tegucigalpa, le 9 mars 2022.

Juan Carlos «El Tigre» Bonilla, présenté à la presse par la police à Tegucigalpa, le 9 mars 2022.

AFP

Un juge de la Cour suprême du Honduras a donné vendredi son feu vert à l’extradition aux États-Unis de l’ancien directeur de la police où il est poursuivi pour avoir «supervisé» un trafic de cocaïne pour le compte de l’ancien président Juan Orlando Hernandez, lui-même en instance d’extradition.

Le tribunal de New York poursuit Juan Carlos «le Tigre» Bonilla pour «participation à la conspiration» d’importer de la cocaïne aux États-Unis, «utilisation et possession d’armes (…) en relation avec la conspiration», selon un communiqué de la Cour suprême. Sa défense a jusqu’à lundi pour faire appel de la décision.

L’ex-directeur de la police du Honduras entre 2012 et 2013 a été arrêté le 9 mars au nord de Tegucigalpa et placé en détention dans une caserne de l’armée. Juan Carlos Bonilla avait été cité comme «co-conspirateur» de l’ancien député Juan Antonio «Tony» Hernandez dans le procès au cours duquel le frère cadet de l’ancien président Juan Orlando Hernandez a été condamné en mars 2021 à la réclusion à perpétuité par la Cour de justice du district sud de New York.

500 tonnes de cocaïne

Les États-Unis avaient demandé en mai 2021 l’extradition de Juan Carlos Bonilla qui nie les faits. L’ancien président Juan Orlando Hernandez (2014-2022) est en attente d’extradition après le rejet mercredi de l’ultime recours de ses défenseurs. La Cour suprême avait autorisé son extradition le 28 mars.

Juan Orlando Hernandez a quitté ses fonctions en janvier après huit ans au pouvoir et a été arrêté à la mi-février, au lendemain de la demande d’extradition présentée par un tribunal fédéral de New York pour participation à une «conspiration (qui) a transporté plus de 500 tonnes de cocaïne aux États-Unis».

Selon les procureurs américains chargés du dossier à New York, Juan Orlando Hernandez est un «co-instigateur» du trafic et a fait du Honduras un «narco-État» en impliquant l’armée et la police dans le trafic de drogue à destination des États-Unis.

S’il est reconnu coupable il encourt la perpétuité comme son frère «Tony». Selon l’ex-président, 53 ans, ces accusations sont une «vengeance des cartels», «un complot orchestré pour qu’aucun gouvernement ne leur résiste plus jamais». Vendredi dernier, les autorités honduriennes ont saisi 33 propriétés, huit entreprises commerciales, 16 véhicules et plusieurs produits financiers lui appartenant.

(AFP)

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