FootballPour son boss, Yverdon ne va pas «partir dans l’euphorie»
Leader surprise, le club vaudois accueille ce vendredi le FC Wil pour un inattendu match au sommet. S’il savoure le bonheur présent, Mario Di Pietrantonio, son président, refuse de s’emballer pour autant.
- par
- Nicolas Jacquier
Yverdon-Sport seul en tête du classement de Challenge League après quatre journées, c’est la belle surprise de ce début de saison. Reconnaissons-le: on attendait plutôt Lausanne, Aarau ou encore Thoune dans le rôle de leader; pas forcément le club nord-vaudois, lequel, sans faire nécessairement beaucoup de bruits, est demeuré fidèle à sa philosophie basée sur le travail. Et comme cette approche commence à porter ses fruits…
Avant le match au sommet qui l’opposera ce vendredi soir (19 h 30) au tout aussi étonnant FC Wil, Mario Di Pietrantonio évoque l’excellent départ des siens. S’il dit savourer l’instant présent, le boss du stade municipal ne s’emballe pas pour autant.
En tant que président d’Yverdon, que vous inspire la lecture du classement?
Beaucoup de bonheur, c’est agréable à regarder. Ça l’est d’autant plus que c’est une première. Jamais Yverdon n’a été leader de Challenge League depuis que j’en suis le président. Mais on ne va pas partir dans l’euphorie. Je ne rêve pas trop. Dans deux mois, on peut se retrouver avant-dernier. L’objectif premier, ça reste de se sauver.
Il n’empêche que ces dix points sont là et que personne ne va vous les reprendre…
Mieux vaut effectivement les avoir que de devoir les chercher. Les gars prennent du plaisir et cela se voit en termes de confiance. À cet égard, je préfère être à notre place qu’à celle de Xamax. Ce qui nous arrive n’est pas anodin, il y a une bonne base. Il me semble que l’on fait assez juste mais l’on préfère rester discret.
Yverdon-Wil, c’est le match au sommet que personne n’attendait…
Moi non plus! Voici un mois, jamais je n’aurais pensé qu’il aurait pour enjeu la première place du championnat.
À quoi attribuer la réussite actuelle de votre équipe?
C’est une addition de facteurs qui se combinent entre eux. On peut y voir la récompense de ce qui a été entrepris jusque-là. Il y a notamment la ligne de conduite que l’on s’est fixée depuis l’arrivée de Marco (ndlr: Degennaro, directeur général). Il y a aussi la patte de l’autre Marco, le coach (ndlr: Schällibaum). Au sein de l’équipe, il existe un réel plaisir à faire les choses en commun. Ça bosse beaucoup et ça bosse surtout bien. Ce groupe-là vit très bien ensemble. Pour moi, l’attitude des joueurs est prioritaire.
Parmi ceux-ci, il y a Koro Koné, votre serial buteur, qui reste sur trois doublés d’affilée…
On attend le quatrième pour tout à l’heure! (Rires) Sa réussite symbolise notre excellent début de saison.
Pour Yverdon, vous évoquez comme objectif initial d’assurer simplement le maintien. N’est-ce pas restrictif? Au vu des premiers résultats, n’y aurait-il pas mieux à faire? En revoyant par exemple les ambitions à la hausse?
Même s’il convient de profiter de ces moments-là, on ne va pas s’emballer, je vous le répète. Si l’on devait toujours être devant, ou parmi les trois premiers, à Noël, on réfléchira autrement.
La seule véritable déception n’est-elle pas liée aux affluences, toujours aussi modestes?
En tenant compte du jeu présenté, on mériterait d’avoir plus de spectateurs. Mais je ne désespère pas. En continuant ainsi, les gens vont venir au stade.