SantéUn Suisse sur deux meurt du cancer ou d’une maladie cardiaque
L’an dernier, près de 75’000 personnes sont décédées. Pour un quart d’entre elles, c’est une maladie cardiovasculaire qui est en cause, pour un autre quart, c’est le «crabe».
- par
- Christine Talos
Les maladies cardiovasculaires et le cancer ont été à l’origine de la moitié des 75’000 décès enregistrés en Suisse en 2022. C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Office fédéral de la statistique publiée lundi. Les hommes sont morts à l’âge moyen de 77 ans, tandis que les femmes sont décédées à l’âge de 83 ans.
Les maladies de cœur sont de nouveau en tête de ce triste classement. Elles ont causé la mort de 9512 décès (26,1%) chez les hommes (+0,5% par rapport à 2021) et 10’951 décès (28,8%) chez les femmes (+1%). Les premiers sont morts à l’âge de 81,4 ans contre 87,4 ans pour les secondes.
Le cancer touche plus les hommes
Du côté du cancer, le crabe a tué plus de 17’000 fois, soit 23,1% de tous les décès. La maladie a emporté davantage de messieurs, soit 9310 hommes contre 7910 femmes. Un chiffre en baisse de 2,3% pour les premiers, mais en hausse de 2,1% pour les secondes, relève l’OFS. En revanche le cancer ne fait pas de différence entre les sexes quant à l’âge moyen du décès: c’est 75 ans pour tout le monde.
C’est le cancer des poumons qui a été le plus mortel chez les deux sexes. Viennent ensuite le cancer de la prostate pour les hommes et celui du sein chez les femmes.
Démence et maladies respiratoires en hausse
Derrière ces deux types de maladies, on trouve ensuite la démence, en hausse de 7,5% chez les hommes et 12% chez les femmes. Quelque 8,8% de tous les décès sont dus à cette cause. Les hommes en sont morts à l’âge de 86 ans contre 89 ans pour le sexe féminin.
Les maladies de l’appareil respiratoire sont également en forte hausse. Elles ont même représenté la troisième cause de mortalité chez les hommes et la quatrième chez les femmes. Dans l’absolu, ces chiffres ont augmenté de 18,2% chez les messieurs par rapport à 2021 et de 23,3% chez les dames. L’OFS impute cette triste tendance au Covid. «En raison du grand nombre de tests effectués en 2021, il est possible que davantage d’infections au Covid aient été diagnostiquées chez des patients souffrant de maladies respiratoires à cette époque par rapport à 2022.»
À noter enfin que 4114 personnes sont décédées des suites du Covid-19 l’an dernier. Un chiffre en baisse de 34% pour les deux sexes par rapport à 2021.
La route tue davantage, les suicides reculent
Par ailleurs 233 personnes (173 hommes, âgés en moyenne de 54 ans, et 60 femmes, âgées de 53 ans) ont perdu la vie à la suite d’un accident de la route, relève aussi l’OFS. Ce qui représente une forte hausse chez les dames (+71%), contre 13% chez les messieurs. Heureusement, le nombre de suicides était, lui, en recul d’environ 7% l’an dernier. Quelque 263 femmes et 695 hommes, âgés en moyenne de 54 et 58 ans, ont mis fin à leurs jours. En revanche les suicides assistés ont continué d’augmenter, et 649 hommes et 945 femmes y ont eu recours, soit une progression de 12 et 17%.