Réforme des retraitesDès 2028, toutes les femmes devront travailler un an de plus
Le Conseil fédéral a décidé vendredi de fixer l’entrée en vigueur de la réforme AVS 21 au 1er janvier 2024. Les ajustements de l’âge de départ à la retraite se feront par étapes une année plus tard.
Après l’acceptation en votations le 25 septembre des deux objets concernant l’AVS (rehaussement de l’âge de départ à la retraite pour les femmes et augmentation de la TVA), le Conseil fédéral a décidé ce vendredi de fixer l’entrée en vigueur de ces réformes au 1er janvier 2024. Ces propositions de modification ont été mises en consultation jusqu’au printemps.
Concrètement, l’âge de référence des femmes sera relevé de 64 à 65 ans en quatre étapes. Il augmentera pour la première fois de trois mois le 1er janvier 2025. Cette première étape concernera les femmes nées en 1961. Les étapes suivantes relèveront l’âge de référence à 64 ans et six mois pour les femmes nées en 1962, puis à 64 ans et neuf mois pour celles nées en 1963 et enfin à 65 ans pour celles nées en 1964, détaille la Confédération dans un communiqué.
TVA en hausse dès 2024
Le 25 septembre, les citoyens suisses ont aussi dit «oui» à un arrêté fédéral sur le financement additionnel de l’AVS par le biais d’un relèvement de la TVA qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024. Les taux de TVA suivants s’appliqueront dès cette date: le taux normal passera de 7,7 à 8,1%, le taux spécial pour l’hébergement de 3,7 à 3,8%, et le taux réduit de 2,5 à 2,6%.
À partir du début de l’année 2028, l’âge de référence sera donc de 65 ans pour tous les assurés. Les mesures de compensation prévues dans la loi en faveur des femmes nées entre 1961 et 1969 sont précisées dans le nouveau règlement de l’AVS, notamment les taux de réduction en cas d’anticipation et les montants du supplément de rente en cas de rente partielle.
Une «option minimaliste», dénoncent les syndicats
L’Union syndicale suisse (USS) n’a pas tardé à réagir à la proposition du Conseil fédéral ce vendredi. Elle considère que le gouvernement ne tient pas ses engagements en termes de compensation pour les femmes concernées. «Conséquence: en cas d’inflation constante, les suppléments de rente auront perdu au moins la moitié de leur valeur d’ici 20 ans», écrit l’USS qui demande au Conseil fédéral d’utiliser «sa marge de manœuvre de manière à ce qu’au moins, les promesses faites lors de la campagne de votation soient tenues».