AutomobilismeFerrari va étudier la Red Bull
Au Grand Prix d’Arabie saoudite, Max Verstappen a doublé Charles Leclerc à quatre tours de l’arrivée. Une question de réglages!
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Alors que la Ferrari F1-75 avait été réglée avec de forts appuis aérodynamiques pendant tout le week-end, la Red Bull RB18 avait pris le départ de la course avec des ailerons moins marqués.
Du coup, pendant le Grand Prix d’Arabie saoudite, Charles Leclerc se montrait le plus rapide à l’accélération et dans les virages lents, tandis que Max Verstappen, juste derrière lui, allait plus vite dans les lignes droites.
Et à la fin, c’est ce qui a permis au Néerlandais de prendre la tête et de la garder. «Max avait plus d’appuis que nous pendant les essais de vendredi, mais ensuite son équipe a réduit ses ailerons, tandis que nous avons décidé de conserver la version avec davantage d’appuis», explique Mattia Binotto, le patron de Ferrari. «Je pense que leur choix doit être bien analysé de notre côté. Les réglages sont toujours affaire de compromis, et parfois de petits détails peuvent décider de l’issue de la course.»
Max Verstappen, pour sa part, a expliqué que seuls les pneus durs lui ont permis de prendre la tête: «Avec les pneus médiums du début de course, je n’arrivais pas à me rapprocher à moins d’une demi-seconde de la voiture de devant. C’était un peu frustrant, je devais juste attendre les changements de pneus… mais dès qu’on m’a monté les pneus durs, mes sensations étaient très différentes, les performances ne chutaient plus.»
Mercedes encore «très loin»
Quand Lewis Hamilton a franchi la ligne d’arrivée, en dixième position, il a demandé par radio à son ingénieur de bord «s’il y avait encore des points pour cette place». On ne sait pas si c’était pure ironie, ou si le Britannique ignorait réellement que le règlement attribue des points jusqu’à la dixième place.
Pendant la course, il était remonté jusqu’à la sixième place, avant que la voiture de sécurité virtuelle – combinée à la fermeture de l’entrée des stands – ne ruine sa stratégie et le relègue à la dixième place. «Nous avons beaucoup de travail, nous sommes encore très loin des gars devant, ajoutait Lewis Hamilton. Ça va être très long! Nous avons besoin de plus d’adhérence et de plus de puissance.»
En course, les deux Mercedes ne souffraient plus de marsouinage grâce à des réglages ayant remonté le châssis – au détriment de la performance.
Sur la fin de la course, le septuple champion du monde avait même du mal à se rapprocher de la Haas de Kevin Magnussen – il termine derrière. «Je ne sais pas si nous allons pouvoir apporter une solution à nos problèmes, ou s’il en faudra plusieurs», concluait Lewis Hamilton.
Total Wolff: «un exercice d’humilité»
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Toto Wolff, le patron de l’écurie, se montrait catastrophé après la course. «C’était une belle course. En tant qu’actionnaire de la F1, nous ne pouvons que nous réjouir de voir de beaux Grands Prix. Mais d’un autre côté, il est très douloureux de ne pas faire partie du duel en tête. Nous ne nous reposerons pas jusqu’à ce que nous soyons de retour au sommet, et ça ne va pas être drôle. C’est une sorte d’exercice d’humilité, mais à la fin, il va nous renforcer.»