Selon l’AfD : L’Union européenne est un «projet en faillite» 

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Selon l’AfDL’Union européenne est un «projet en faillite»

Le parti d’extrême droite allemand AfD estime que l’Union européenne est «un projet en faillite» qui nécessite une transformation radicale, sans pour autant appeler à sa «dissolution». 

Alice Weidel est la co-leader de l’AfD, un parti donné par les sondages à la 2e position des intentions de vote en Allemagne.

Alice Weidel est la co-leader de l’AfD, un parti donné par les sondages à la 2e position des intentions de vote en Allemagne. 

AFP

Le parti d’extrême droite allemand AfD (Alternative pour l’Allemagne) estime que l’Union européenne est «un projet en faillite» qui nécessite une transformation radicale, sans pour autant appeler à sa «dissolution», dans un texte adopté dimanche lors d’un congrès. Plus de 600 délégués du parti anti-immigration, en deuxième position en termes d’intention de vote derrière les conservateurs de la CDU/CSU, étaient réunis ce week-end à Magdeburg, un de leurs fiefs de l’est du pays, pour finaliser le programme pour les élections européennes de l’an prochain.

«Nous considérons que l’Union européenne est irréformable et nous y voyons un projet en faillite», écrit l’AfD. À sa place, le parti veut fonder une «fédération des nations européennes, une nouvelle communauté économique et d’intérêts européenne qui préserve la souveraineté des Etats membres.» Le texte ne reprend pas une première version publiée en juin qui appelait à une «dissolution ordonnée de l’Union européenne», que des dirigeants du parti ont depuis qualifiée «d’erreur éditoriale».

Pas de départ de l’UE

Le nouveau programme ne fait pas non plus mention d’un «Dexit», version germanique d’un Brexit britannique, idée poussée par certains délégués mais très impopulaire pour les électeurs allemands. En 2019, dans le programme adopté par l’AfD en vue des élections européennes, le parti d’extrême droite prévoyait un «Dexit» en «dernier recours» si l’Union européenne n’était pas réformée de fond en comble «dans un délai raisonnable».

C’était la première fois dans l’histoire allemande d’après-guerre qu’un parti politique osait ouvertement remettre en cause l’idée de l’appartenance à l’Union européenne, ancrée dans l’ADN national. L’attachement à la construction européenne a longtemps fait figure d’identité nationale de remplacement dans ce pays écrasé de honte pendant des décennies par la barbarie nazie.

Devant Scholz

Portée par des sondages records, l’extrême droite affiche sa confiance d’être l’un des plus grands partis du pays à un an des scrutins européen et régionaux, et en vue des législatives de 2025. Dans les dernières enquêtes d’opinion, cette formation – 78 députés sur les 736 au Bundestag, soit l’avant-dernier groupe parlementaire en nombre – pointe désormais en deuxième position au plan national (19 à 22%), devant le parti social-démocrate du chancelier Olaf Scholz, et juste derrière les conservateurs (26 à 27%), actuellement dans l’opposition.

Créée en février 2013, l’AfD était à l’origine un parti anti-euro, avant de devenir une formation anti-islam et anti-immigration. Elle surfe sur la grogne d’une partie de l’opinion contre l’actuelle coalition gouvernementale, composée des sociaux-démocrates, des écologistes et des Libéraux, ainsi que du mécontentement face à l’inflation et l’immigration. 

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(AFP)

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