Climat - Extinction Rebellion: deux semaines d’actions à Londres

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ClimatExtinction Rebellion: deux semaines d’actions à Londres

Les militants pour la défense de l’environnement se sont réunis au centre de Londres pour appeler à agir pour le climat. A Oslo, une action similaire a mené à 29 arrestations.

La manifestation d’Extinction Rebellion au centre de Londres ce lundi après-midi.

La manifestation d’Extinction Rebellion au centre de Londres ce lundi après-midi.

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Des milliers de militants écologistes du groupe Extinction Rebellion (XR) se sont réunis lundi dans le centre de Londres pour donner le coup d’envoi de deux semaines de larges manifestations afin d’appeler les gouvernements à agir d’«urgence» contre le changement climatique. Armés de drapeaux ou de pancartes avec des slogans comme «la planète avant le profit», les militants ont convergé vers Trafalgar Square, dans le centre de la capitale, où une fanfare et des discours étaient prévus.

Surveillés par un important dispositif policier, certains ont bloqué les rues menant à la place, où d’autres ont déployé une gigantesque table rose, sur laquelle une banderole appelle les dirigeants mais aussi les citoyens à se «mettre à la table» des négociations pour sauver la planète. «Alors qu’inondations, incendies et famines éclatent dans le monde entier, il est clair que le dérèglement climatique est déjà là et qu’il faut agir de toute urgence», a estimé le mouvement dans un communiqué, affirmant que «tout le monde» a «son mot à dire» sur «la plus grande crise de notre époque».

Certains participants avaient amené leur propre chaise ou table rose afin «d’inviter les gens à travers la ville à parler du climat et de l’urgence écologique», précise Extinction Rebellion. Ce réseau d’activistes, formé au Royaume-Uni en 2018, utilise régulièrement la désobéissance civile pour mettre en lumière l’inaction des gouvernements face au changement climatique.

COP26, la dernière chance?

Cette marche constitue le coup d’envoi de deux semaines d’actions, manifestations, conférences et formations prévues dans la capitale anglaise. Les manifestants réclament notamment que le gouvernement britannique cesse tout investissement dans les combustibles fossiles, alors que le Royaume-Uni doit accueillir en novembre le sommet de l’ONU sur le climat COP26, à Glasgow (Écosse).

De nombreux militants écologistes estiment que cette rencontre constitue la dernière chance pour les dirigeants mondiaux de s’accorder sur des politiques radicales afin d’éviter un trop important réchauffement de la planète, après «l’avertissement sévère» début août du GIEC. Selon ce rapport des experts climat de l’ONU, la planète devrait atteindre le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu’estimé.

En 2019, XR avait réalisé une série d’actions choc au Royaume-Uni et dans le reste du monde. Après des incursions dans le centre financier de Londres, la police avait interdit les manifestations dans la capitale britannique et avait arrêté en dix jours 1828 personnes.

A Oslo, 29 arrestations

Intrusion au ministère du Pétrole, blocage d’un important carrefour routier: des militants d’Extinction Rebellion ont mené lundi les premières d’une série d’actions coups de poing annoncées contre la politique pétrolière norvégienne à Oslo, conduisant à 29 arrestations. Parfois déguisés en ours polaire ou en inquiétantes figures noires, des dizaines de militants ont bloqué l’entrée du ministère du Pétrole et de l’Energie derrière une banderole «Interdisez le pétrole, la vie avant les profits», certains s’introduisant dans le bâtiment. Parallèlement, d’autres militants ont provisoirement bloqué la circulation sur un carrefour important de la capitale norvégienne. Invoquant l’urgence climatique, Extinction Rebellion réclame la fin de la prospection pétrolière et le démantèlement progressif de la production d’or noir dans le pays scandinave, plus gros exportateur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest. Des actions de désobéissance civile sont annoncées toute la semaine à Oslo. «Nous resterons ici tant que nos demandes n’auront pas été satisfaites», a assuré à l’AFP Jenny Jaeger, militante de 21 ans occupant la salle d’accueil du ministère du Pétrole où elle s’apprêtait à passer la nuit.

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