Hockey sur glaceUn hors-jeu (?) qui a fait parler
Le but de la victoire de Genève-Servette contre Fribourg Gottéron (5-2), vendredi soir aux Vernets, a relancé pour la 132e fois un débat qui ne s’éteindra qu’avec de nouveaux moyens pour les arbitres.
- par
- Robin Carrel Genève
La déontologie ne nous permet pas de répéter à vos chastes yeux ce que Christian Dubé a éructé en sortant des vestiaires fribourgeois, vendredi soir aux Vernets. Mais pour votre information, sachez que le premier mot commençait par un «F». Au milieu, il y avait Ligue. Et tout à la fin, il était question d'amateurs. Non, le coach des Dragons n'avait toujours pas digéré le hors-jeu (pour lui) de la 42e, qui a permis à Rod d'offrir les trois points à Genève-Servette.
Tant que le hockey suisse ne se dotera pas de caméras sur les lignes bleues, ce genre de problèmes va ressurgir au gré des soirées de hockey sur glace. Le capitaine genevois avait-il fait entrer le puck dans la zone avant que son coéquipier n'y pénètre? En direct, le juge de ligne a laissé jouer. Lui et son compère ont ensuite revisionné la séquence pendant trois ou quatre minutes, sans jamais réussir à voir clairement si le Genevois était en infraction ou non.
Finalement, ça a fait but et deux minutes contre Fribourg. Double peine.
Après avoir fait passer son message très clairement, le grand boss de Gottéron a tout de même assuré, en partant cheveux au vent - mais toujours impeccablement coiffés - que ce n'était pas là le principal tournant de cette rencontre. L'un d'entre eux, à la limite, vu de la tribune. parce que derrière, après que les arbitres principaux cette fois sont allés voir la vidéo, c'est Jooris qui a été expulsé et qui a donné 5 minutes de supériorité aux Dragons. Sans que ceux-ci ne trouvent la faille.
«Ce genre de décisions, c'est le rôle des arbitres. Nous on n'a pas le contrôle là-dessus, a analysé le toujours excellent Benjamin Chavaillaz. On peut blablater pendant des heures, ça ne changera rien au score final. On est sur la glace, c'est à nous de faire le boulot et on a eu 5 minutes de power-play derrière pour revenir, créer quelque chose... C'est là qu'on a manqué l'occasion.»
Le jeu de puissance des Fribourgeois n'a effectivement pas donné grand-chose et à la fin de la pénalité majeure, la messe était dite ou presque. «Ce n’est pas que notre power-play ne fonctionne pas. On a eu de la réussite en début de championnat dans l'exercice, mais ce soir ça n'a pas fonctionné. Il faut qu'on simplifie un peu notre jeu, qu'on mette plus de puck sur le goal et qu'on aille là où ça fait un peu plus mal. Et la réussite va arriver.»
Ce sera de toute façon un peu plus simple ce samedi soir à domicile contre Langnau, la lanterne rouge.