Finale des play-off: Battre Zurich en finale? Voici les dix commandements du LHC

Avec 36% de réussite, le powerplay des ZSC Lions est tout simplement monstrueux. Le premier point que le coach Geoff Ward affichera sur son tableau sera de ne pas donner l’occasion aux Lions zurichois de jouer avec un ou deux hommes en plus. La clé: une discipline de fer.

Le powerplay n’est pas l’exercice favori des hockeyeurs vaudois (17,07% de réussite en play-off). Ceux-ci devront impérativement passer la vitesse supérieure en finale. C’est bien connu: un championnat se gagne avec une défense solide, mais aussi avec des unités spéciales efficaces. Pour gagner la finale, le LHC ne pourra pas se permettre de galvauder ses opportunités en powerplay.

ZSC-LHC, c’est aussi l’affiche entre les deux équipes les plus robustes de National League. Le LHC est une équipe tout-terrain, capable de briller dans différents registres. Et le jeu physique en fait partie. S’il faut hausser le ton, les Lions lausannois seront au rendez-vous. Et des joueurs comme Denis Malgin, Sven Andrighetto ou Jesper Fröden ne sont jamais aussi forts que lorsqu’ils ont beaucoup de libertés. Les joueurs de Geoff Ward vont devoir durcir leur jeu en finale.

Dans le camp zurichois se trouvent deux ou trois suspects principaux: les frères Baltisberger pour commencer, que le coach du «Z» Marc Crawford va certainement lâcher dans l’arène avec pour objectif de taper sur les nerfs des joueurs clés lausannois. Les Lions vont devoir garder la tête froide et faire en sorte de remporter le petit jeu des provocations. 

Zurich est tellement fort collectivement et individuellement qu’il serait vraiment sot de lui donner encore un coup de main. Le hockey sur glace est un jeu d’erreurs, et le vainqueur en finale sera celui qui en commettra le moins. Sans pour autant perdre leur spontanéité, les Lions du LHC vont devoir épurer leur jeu et diminuer au maximum le pourcentage d’erreurs directes. Pas facile contre un adversaire aussi rusé. La clé: la concentration.

Le LHC va devoir marquer son territoire et cela commencera par défendre sa zone de but. Jusqu’ici en play-off, les joueurs de Ward ont rempli cette mission à merveille. Contre les gros gabarits du ZSC (Grant, Lammikko, Riedi, etc), les hockeyeurs vaudois devront veiller à ce que Connor Hughes (ou Kevin Pasche) ne voie pas les attaquants zurichois de trop près devant sa cage.

Si Sven Andrighetto (11 points) et le Canadien Derek Grant (10) ont obtenu davantage de points que Denis Malgin (8) jusqu’ici lors des huit premiers matches de play-off, l’ancien attaquant du Lausanne HC reste le joueur le plus imprévisible et le plus difficile à contrôler dans le camp du «Z». La clé: ne pas le perdre de vue et l’empêcher de prendre de la vitesse. Contre Malgin, le LHC devra jouer «collé-serré».

Les Lions vaudois n’ont perdu la tête qu’à une seule reprise en play-off: c’était lors de l’acte IV perdu 5-2 à Davos au premier tour. Le reste du temps, ils ont été irréprochables. «Jamais trop haut, jamais trop bas dans les émotions», telle est la devise des joueurs de Geoff Ward. Et cela sera encore plus vrai en finale, où il s’agira de garder la tête froide et le contrôle de ses émotions en toutes circonstances. Un match perdu? Peu importe. La clé: avoir la mémoire courte en play-off.

Geoff Ward est un entraîneur rusé et habile qui sait comment gagner des titres. Les joueurs du LHC ont adhéré les yeux fermés à ses méthodes dès son arrivée à Lausanne en novembre 2022. Le Canadien de 63 ans a prouvé à ses joueurs que son plan mérite d’être suivi minutieusement jusqu’au bout. Ce point-là ne devrait être qu’une formalité pour ces Lions désormais aguerris au système Ward. 

Dans sa quête de titre national, le LHC est désormais soutenu par toute une ville et même un canton. Dès jeudi pour l’acte II, la Vaudoise aréna s’apprête à vivre sa première finale à domicile. Et c’est à la maison que les Lions vaudois pourront faire la différence s’ils parviennent à faire de Malley une forteresse. L’ambiance promet d’être celle des grands soirs et les hockeyeurs vaudois vont être portés par leur public. Les étoiles sont alignées pour ce LHC qui doit maintenant se laisser porter jusqu’au bout par la magie des play-off. La clé: se servir du «momentum», comme on dit!