Football: Des féministes malmenées par la sécurité du Parc des Princes

Publié

FootballDes féministes malmenées par la sécurité du Parc des Princes

Dimanche, lors du choc entre Paris et Lyon en D1 féminine, le déploiement d'une banderole a semé la zizanie.

L'intervention de la sécurité a été musclée.

L'intervention de la sécurité a été musclée.

Des féministes, dont la conseillère municipale écologiste Alice Coffin, ont dénoncé lundi la «riposte violente» de la sécurité du Parc des Princes au déploiement d’une banderole contre les violences sexuelles, dimanche, lors du choc de D1 féminine entre Paris et Lyon.

«Hier soir, nous étions avec Les Dégommeuses (NDLR: collectif contre les discriminations dans le sport) au Parc des Princes pour PSG-Lyon», a témoigné Alice Coffin sur Twitter, vidéo à l’appui. «Nous avons déployé une banderole en soutien à Jenni Hermoso et Kadidiatou Diani qui ont dénoncé des agressions sexuelles. S’ensuivit une riposte violente de la sécurité du PSG».

Sur la vidéo, un agent de sécurité prie Alice Coffin, assise, de l’accompagner vers la sortie, avant de tenter de l’emmener de force face à son refus, sous la vive contestation de l’assistance.

«La banderole disait «JENNI, KADI, ON VOUS CROIT #SeAcabo» («c’est terminé»), a précisé Alice Coffin. Le slogan a été utilisé par les joueuses de la sélection espagnole, après le scandale du baiser forcé sur Jenni Hermoso, par le président de la fédération espagnole Luis Rubiales, qui a démissionné le 10 septembre.

Kadidiatou Diani, quant à elle, a déposé une plainte en juin pour agression sexuelle contre l’ex-entraîneur du PSG Didier Ollé-Nicolle, et une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Versailles.

«On l’a remise au service d’ordre quand il a débarqué. L’action était pacifique», a assuré Alice Coffin. «On a souligné que c’était un message féministe, qui dénonçait des agressions, et que répondre par d’autres agressions était très symbolique».

Selon elle, «le chef de la sécurité qui est venu calmer ses troupes, hélas un peu tard, a reconnu que les modalités d’intervention relevaient d’un dysfonctionnement».

«Réaction disproportionnée»

Et l’écologiste de conclure, en référence aux chants entonnés par des milliers d’ultras lors du match contre Marseille, le 24 septembre, restés sans sanction de la part du club: «Le PSG vous êtes manifestement beaucoup plus cool avec des chants homophobes qu’avec les «on vous croit» qu’on a scandés.»

Contactée par l’AFP, une source au sein du PSG explique que le service de sécurité a pour mission d’intervenir dès qu’une banderole qu’il n’a pas contrôlée est déroulée dans le stade. Or, cette banderole-là leur avait été cachée à l’entrée du Parc des Princes.

Autre règle: les banderoles ne doivent pas concerner des joueurs autres que ceux présents sur la pelouse.

Néanmoins, l’agent de sécurité en question «a eu une réaction disproportionnée» et son chef a repris le dossier en main, quelques minutes plus tard, indique cette source. Alice Coffin et ses camarades ont pu assister à la suite de la rencontre.

(AFP)

Ton opinion