HippismeLa Suède triomphante, la Suisse déçue
Les Suédois ajoutent la couronne mondiale à leur collection. Les Suisses, 8es, à 4,19 pts du podium et à une demi-faute de la qualification olympique: rageant !
- par
- Alban Poudret
Une équipe a survolé ces championnats du monde de saut d’obstacles, la Suède, déjà couronnée à Tokyo et sur un nuage ici à Herning. Le No 1 mondial Henrik von Eckermann, en tête sur tous les tableaux avec «King Edward», le crack de sa compagne bâloise Janika Sprunger, Malin Baryard Johnsson et Peder Fredricson, flanqué cette fois-ci de son frère aîné Jens, épatant, ont gagné avec près de trois fautes d’avance.
Dans ces conditions et au terme d’une bataille féroce, sur un parcours ultra sélectif, Hollandais et Britanniques étaient déjà comblés de monter sur le podium, que les Français croyaient promis avant de plonger au 6e rang. Les Irlandais, 4es, et les Allemands, 5es malgré la chute du champion d’Europe André Thieme, assurent au moins leur qualification pour les JO de Paris.
La Suisse, 8e, manque le podium pour une grosse faute (4,19 pts) et un ticket olympique pour 2,07 pts: une demi-barre. Restent trois occasions : les deux finales des Nations et les Européens 2023 (trois places). Ça devrait le faire! «C’est rageant, il faudra être meilleur, c’est tout!», dira Steve Guerdat. Comment expliquait-il ses deux fautes? «Le mur, c’est de la malchance, et la palanque n’est pas la spécialité de «Venard», mais avoir deux fautes sur les quatre premiers et sauter les dix suivants, les combinaisons et les grosses difficultés sans problème, c’est frustrant».
Martin Fuchs a toutes ses chances
Même son de cloche auprès du Genevois Edouard Schmitz, qui fêtait ses 23 ans: «C’est si frustrant de faire un de ses plus beaux parcours et de sortir avec 8 pts. Parfois on monte comme un cochon et on est sans-faute, mince!». Pius Schwizer regrettait aussi sa faute, mais voulait surtout se réjouir de la classe et de la forme de «Vancouver de Lanlore», dernier qualifié pour dimanche (25e).
La finale individuelle, Martin Fuchs l’abordera en excellente position, à la 4e place, à moins d’une faute du leader, Eckermann. «Leone Jei» est à nouveau entré à reculons dans l’arène, mais il a superbement sauté. «J’ai eu beaucoup de chance sur la palanque, mais mon cheval était très agréable à monter et aérien». De quoi aborder cette finale avec appétit.