Hockey sur glace«À Langnau, on veut y croire encore!»
Coach des Tigers depuis le licenciement de Jason O’Leary samedi, Yves Sarault est convaincu que sa nouvelle équipe peut terminer dans le top 10.
- par
- Christian Maillard
Ancien joueur notamment de Berne, Davos et de GE Servette, mais aussi de NHL – 111 rencontres pour le Canadien de Montréal, Calgary, Colorado, Ottawa, Atlanta et Nashville –, Yves Sarault est depuis dimanche matin le nouvel entraîneur des Langnau Tigers.
Après une expérience derrière le banc à Lausanne avec les juniors élites et un intérim avec la première équipe des Lions (en 2018), ainsi qu’à Forward Morges et Viège, le Canadien de 48 ans succède dans l’Emmental à Jason O’Leary, démis de ses fonctions après sept défaites consécutives, dont la dernière vendredi à Genève.
Yves Sarault, on devine que vous êtes ravi de retrouver un job d’entraîneur, qui plus est en National League, on se trompe?
Non, bien sûr, ça fait du bien. Cela faisait un moment que j’attendais de rebondir. Là, j’ai signé un contrat de trois mois. S’il y a du succès, que les joueurs ont du plaisir, qu’ils réagissent bien, on verra bien ce qui va se passer après.
Quand avez-vous reçu le téléphone de Langnau?
Cela s’est fait samedi, au lendemain du match que l’équipe a perdu à Genève. J’avais envoyé mon CV à toutes les équipes en Suisse, évidemment. Langnau était au courant que j’étais libre, que j’étais intéressé…
Étiez-vous dans les tribunes des Vernets vendredi soir?
Non.
Que vous ont demandé les dirigeants de Langnau?
Ils veulent que j’amène un état d’esprit positif, mon leadership. Comme j’ai joué avec le directeur sportif Marc Eichmann à Berne, il me connaît bien, il sait ce qu’un gars comme moi peut faire.
Que comptez-vous faire pour rallumer la flamme, sachant qu’il n’y a pas de relégation cette saison?
Je sais qu’il y a beaucoup de monde qui ne nous compte plus dans le top 10 pour l’instant, mais avec une approche positive et des efforts de tous, on va y arriver. Notre but est de relancer la machine pour avoir une chance de rejoindre ce top 10.
Avec notamment des étrangers efficaces (Olofsson, Grenier et Pesonen) devant la cage, vous allez récupérer une équipe en manque de points et de confiance, mais de qualité et capable de beaucoup mieux…
Il y a en effet une belle équipe et, à ce que j’ai compris, il y a une bonne ambiance dans le vestiaire, c’est important. Je dois être moi-même et à la fin ça devrait le faire.
À Genève, le choc psychologique a fonctionné. Pourquoi pas à Langnau?
On ne peut pas vraiment comparer. Car à Genève, il y avait beaucoup de joueurs blessés qui sont revenus après le limogeage de Pat Emond. Je ne veux pas me prononcer sur ce qui s’est passé au bout du lac, des joueurs pas en forme ou des choses en interne. Maintenant, il est vrai que parfois, un changement de coach peut être positif. Dans notre situation, après sept défaites d’affilée, cela ne peut que s’améliorer.
À l’exception de Viège et d’un intérim avec le Lausanne HC, vous n’avez eu qu’une expérience avec les juniors élites du club vaudois. C’est donc une nouvelle chance qui se présente pour vous en National League?
C’est exact. Comme je l’ai dit, j’ai un contrat de trois mois, on n’a discuté que de ça pour l’instant. À Lausanne, je sortais des juniors, mais j’ai beaucoup appris de mon passage avec la première équipe, alors qu’à Viège, je pense que j’ai effectué un excellent job. C’est uniquement parce que le club valaisan voulait un coach avec plus d’expérience en Swiss League qu’on ne m’a pas conservé. Mais finalement, il n’est plus là. J’avais d’ailleurs un appel de Viège qui souhaitait que je revienne, cela fait partie du métier. Finalement, Langnau m’a appelé et j’espère que ça va jouer. Je pense que ça va être positif.
Vous avez déjà donné un premier entraînement dimanche?
Oui, et il y avait beaucoup de tempo et d’enthousiasme. Maintenant, si j’espère répondre aux attentes du club, j’ai envie de dire qu’au début, peu importe l’entraîneur en place. Que ce soit moi ou un autre, les gars qui voulaient un changement vont devoir bouger leurs fesses afin de prouver leur valeur au nouveau coach et qu’ils méritent de faire partie des premiers trios dans l’alignement. Pour l’instant, le premier entraînement s’est bien déroulé. Et ce lundi, c’est déjà notre premier match ensemble à Rapperswil (19h45).
Yves, on connaît vos qualités de meneur, il n’y a pas de raison que la mayonnaise ne prenne pas…
J’espère moi aussi que, dans cette partie alémanique où j’ai toujours été bien apprécié, les gars vont bien répondre et qu’on se donne une chance de se rapprocher de cette barre. On ne sait jamais, mathématiquement tout est encore possible. Certains spécialistes ne comptent pas sur nous, mais nous, on y croit. Au bout de la ligne, c’est le plus important.