Formule 1La FIA a dû réviser pas moins de 1200 infractions lors du Grand Prix d’Autriche
Les infractions des pilotes se sont multipliées au point que la Fédération s’est retrouvée débordée. Les résultats finaux ont été publiés cinq heures après la fin de la course.
- par
- EBA
Si Max Verstappen a encore dominé le dernier week-end de la tête et des épaules, les Grand Prix ne se suivent et se ressemblent pas tous. En Autriche, un élément a contribué à animer le week-end : les limites de la piste, dépassées par tous les pilotes sans exception.
Durant le Grand Prix, les temps de 100 tours ont été supprimés (47 en qualifications le vendredi), la Fédération internationale jugeant que les pilotes avaient profité d’un avantage indu en allant placer leur voiture au-delà des limites de la piste, particulièrement dans les derniers virages du tracé du Spielberg. Pour rappel, les pilotes ont le droit à deux infractions «pardonnées», à la troisième le drapeau noir et blanc leur est montré et à la quatrième, une pénalité de cinq secondes leur est adressée.
Aston Martin proteste
Problème, cela n’était pas suffisant pour Aston Martin, qui a protesté contre les résultats de la course. L’écurie anglaise est arrivée avec un dossier béton auprès de la direction de course, qui a accepté sa requête, l’estimant fondée. Ainsi, la FIA a dû revoir quantité d’infractions, portant le nombre total à 1200 sur le week-end. Cela fait 1200 infractions, cela fait 17 infractions par tour et 60 infractions par pilote.
À la radio, les pilotes se sont transformés en parfaits délateurs, ne manquant pas d’alerter leur ingénieur sur les largesses de conduite de leur plus proche adversaire. En début de course, Norris s’est par exemple allégrement plaint des travers d’Hamilton, avant que ce dernier s’en prenne à Pérez pour la même raison.
Plus tard, Toto Wolff, le «team principal» de Mercedes, a conseillé à son pilote de ne pas s’inquiéter car «tout le monde devant lui allait recevoir des pénalités». Cette prédiction ne s’est pas vérifiée, seuls sept pilotes écopant d’une sanction. Mais ça, c’était avant qu’Aston Martin ne dépose ses griefs sur le bureau de la direction de course, et que le classement soit revu de fond en comble… Il a alors fallu attendre 21h pour que le classement définitif soit publié et que sept pilotes récoltent des pénalisations supplémentaires.
Peut-être que l’année prochaine, les organisateurs prendront en compte les recommandations de l’organisation basée à Paris mais dont le directeur général est à Vernier, et ajouteront enfin des bacs à gravier dans les portions litigieuses du circuit, de façon à ce que les pilotes n’aient plus aucun intérêt à jouer avec les limites du règlement.