FootballSteve Rouiller: «Forcément des questions à se poser»
Après la défaite 2-1 de Servette à Lugano, le défenseur grenat faisait part de sa déception. Les Grenat ont subi leur cinquième revers consécutif.
- par
- Valentin Schnorhk Lugano
Parfois, des visages disent plus que certains mots. Ceux des Servettiens dimanche soir, au moment de rentrer dans les vestiaires du Cornaredo, trahissaient l’abattement. Les yeux rougis des membres du staff, ceux humides de quelques joueurs révélaient une déception profonde, après la défaite 2-1 à Lugano. C’est la cinquième consécutive pour Servette, la quatrième en Super League. C’est le signe d’une équipe qui va mal. Et pourtant, comme le soutient le capitaine du soir Steve Rouiller, il y avait des signes positifs ce dimanche.
Steve, vos coéquipiers et vous semblaient très touchés après cette défaite. Pèse-t-elle plus qu’une autre?
Après une telle série négative, il y a forcément des questions à se poser. Il n’y avait pas tout à jeter ce soir (dimanche). Mais nous avons été punis sur des actions qu’on a rendues un peu trop faciles pour l’adversaire. Les joueurs avaient de bonnes intentions. Nous étions présents dans les duels. Puis, nous avons un peu lâché physiquement. Je suis déçu et triste pour l’équipe.
Ne faut-il pas cibler plus des erreurs individuelles que le collectif après un tel match?
Le football est fait d’erreurs. Ce sont des petits détails qui font tourner un match. Il faut les gommer. Nous avons conscience que nous ne faisons pas tout juste. On espère simplement qu’une victoire va pouvoir nous relancer dès la semaine prochaine.
Avec cinq défaites consécutives, la situation est problématique.
Depuis notre retour en Super League, il s’agit de la première fois que nous vivons une série aussi noire. Nous devons vivre avec, en réagissant rapidement et en apprenant de nos erreurs. Je pense que nous n’avons là pas été loin d’inverser la tendance. Mais ces détails nous coûtent encore des points. Nous les payons cash à chaque fois.
Cela trahit-il des dysfonctionnements dans l’équipe?
Il n’y a pas de tensions particulières. Nous manquons simplement d’efficacité offensive et défensive. Certaines absences peuvent nous faire défaut, aussi. Aujourd’hui, nous n’arrivons pas à être plus efficaces que ça, bien que nous ayons des occasions. Et nous sommes punis sur un contre.
Servette a été plus vertical que lors de ses dernières sorties. Est-ce la solution pour retrouver le succès?
Nous savons que nous pouvons être bons sur des phases de contre-attaque. Nous avons été bien compacts. C’est une approche qui nous a réussi par le passé, en faisant plus le dos rond, en étant un peu plus bas. Mais nous avons aussi eu nos séquences de possession, même si c’était plus difficile de trouver des espaces quand Lugano a fait entrer des défenseurs supplémentaires. Nous devons être plus tranchants et peut-être que jouer plus en contre peut être une solution.