Basketball«Je souhaite à Nyon de bien profiter de son week-end de libre»
Héros de la qualification d’Union Neuchâtel pour le «final four» de la SBL Cup, Bryan Colon n’avait pas été refroidi par la douche, mercredi, au Rocher.
- par
- Jérémy Santallo Nyon
Bryan Colon n’est pas connu pour avoir la langue dans poche. Et à la sortie de la douche, après la qualification de son Union pour le final four de la SBL Cup à Montreux (29-30 janvier), le capitaine neuchâtelois avait comme une envie de régler deux ou trois comptes avec le camp d’en face. «Certains joueurs de Nyon ont beaucoup parlé, comme quoi les arbitres nous avaient donné la victoire (ndlr: lors du deuxième affrontement de la saison, à la Riveraine). Ils ont le droit d’être ambitieux mais il faut aussi savoir rester humble. Je n’aime pas ça mais là, je dois le faire. J’espère qu’ils vont continuer à progresser comme ils le font, en tant que club, mais il faut rester à sa place et respecter les autres. Je leur souhaite de bonnes fêtes et de bien profiter de leur week-end de libre pendant que nous, on sera à Montreux.»
Si Union, qui a dû composer avec l’absence de Killian Martin (mollet), retrouvera comme l’année passée Massagno au stade des demi-finales dans le canton de Vaud, il le doit en grande partie à son arrière. Effacé car très bien défendu par la troupe de l’entraîneur nyonnais Stefan Ivanovic en première mi-temps, Bryan Colon a pris feu dans le troisième quart-temps, pour finir avec une fiche à 26 points et 32 d’évaluation. «J’ai appris à me remettre dans le match d’une manière ou d’une autre, sur une action. Et cela me rend heureux car j’ai beaucoup progressé là-dessus. J’ai peu tenté ma chance en première mi-temps mais j’ai toujours eu le soutien de l’équipe et du coach (ndlr: Mitar Trivunovic). Selim (Fofana) n’était pas très bien ce soir (ndlr: mercredi), il fallait essayer quelque chose et je me suis mis en confiance avec deux ou trois tirs faciles après des bonnes défenses. La suite, on a vu ce que cela a donné…»
Des pénétrations diaboliques et une adresse folle de loin. Solide défenseur de la ligue, même Jérémy Jaunin, qui a réalisé son meilleur match en carrière en attaque (27 points à 9/10 au tir dont 5 sur 6 derrière l’arc, 6 assists et aucun ballon perdu), n’a pu que constater les dégâts. «C’est un joueur de série et dès qu’il trouve son rythme, il enchaîne vite, a concédé le meneur nyonnais. Il m’a eu deux fois en seconde mi-temps et, même si je trouve que les arbitres ont été plutôt généreux avec lui, c’est un garçon intelligent qui sait très bien ce qu’il a à faire, avec son expérience. Nous sommes déçus mais comme nous, Union mérite d’aller à Montreux. De notre côté, en attendant le retour de Laurent (Zoccoletti) et l’arrivée de Romario, on peut partir en vacances en se disant que nous avons tout donné, sans avoir de regrets. Ce qui n’était pas le cas après notre défaite à domicile contre Lugano le week-end dernier.»
Vaincu en ouverture de la saison, au Rocher, Union Neuchâtel semblait parti pour vivre une saison galère, avec un seul joueur étranger dans ses rangs. Mais la formation de la Riveraine voit ses jeunes Suisses grandir – on pense au métronome Yoan Granvorka mais aussi à Noé Anabir, opportuniste au rebond dans le «money-time» – et peut aussi compter désormais sur deux autres joueurs importés, Chad Timberlake et Aleksa Popovic. «Je ne suis pas surpris par cette qualification, a réagi Bryan Colon. Il faut souligner l’évolution incroyable du groupe. Massagno a une équipe de stars qui peut mettre 150 points sur un match. On ira à Montreux pour les embêter le plus possible. Il y a beaucoup de joueurs à cadrer mais si on joue un match défensif, on pourrait avoir notre chance.»