ArchéologieLa Suisse restitue au Pérou une sculpture vieille de 2500 ans
L’Office fédéral de la culture a remis ce mercredi un important bien culturel archéologique à l’ambassade du Pérou en Suisse. L’objet avait été confisqué en 2016.
L’Office fédéral de la culture (OFC) a annoncé avoir restitué ce mercredi un important bien culturel archéologique à l’ambassade du Pérou en Suisse. Il s’agit d’une tête sculptée en pierre de près de 200 kg et vieille de 2500 ans provenant de la culture Chavín [ndlr: une civilisation précolombienne]. Elle avait été confisquée dans le cadre d’une procédure pénale cantonale.
Les faits remontent à 2016. «Un particulier a essayé d’importer en Suisse ce bien culturel, qu’il n’avait pas déclaré comme tel, en passant par la douane autoroutière de Bâle/Weil am Rhein. Après avoir examiné les papiers présentés et inspecté la marchandise, les collaborateurs de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières sont arrivés à la conclusion qu’il pouvait s’agir d’un bien culturel non déclaré au sens de la loi fédérale sur le transfert international des biens culturels», raconte l’OFC dans un communiqué de presse. Le ministère public du canton de Bâle-Ville avait alors ouvert une procédure pénale et l’objet culturel avait été définitivement confisqué.
«Cette restitution souligne l’engagement commun de la Suisse et du Pérou pour lutter contre le transfert illicite de biens culturels, un engagement qui a encore été renforcé par l’entrée en vigueur en 2016 d’un accord bilatéral concernant l’importation et le retour de biens culturels», conclut l’OFC.
Le Pérou «fortement affecté par le pillage»
«Le Pérou est fortement affecté par le pillage et la destruction de ses sites archéologiques. Les objets précolombiens, tels que la sculpture restituée, figurent dans les catégories de biens culturels péruviens les plus fortement menacés», rappelle l’OFC. La Suisse et le Pérou sont parties à la Convention de l’Unesco de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels.