Football: Yakin: «La Suisse n’a pas assez bien défendu»

La Suisse menait 2-0 face à la Roumanie en juin, à Lucerne, avant de concéder le nul 2-2 dans les ultimes secondes. Elle avait au  moins copieusement dominé, avec des occasions, avant de craquer bêtement. Ce samedi soir à Pristina, elle a mené deux fois au score chichement (même chanceusement sur le 1-2, tir de Freuler dévié), mais c’est le même résultat, face au Kosovo cette fois. Les occasions et la domination en moins. Il y a manifestement quelque chose qui cloche. Qu’en dit Murat Yakin?

«Moi, je crois que nous avons eu les opportunités, malgré tout, assure-t-il. Tout n’était pas parfait, il y a eu des erreurs, des manques, mais nous menions encore 2-1 à quelques secondes du coup de sifflet final. Nous avons fait le minimum en attaque, d’accord, mais nous n’avons pas assez bien défendu.»

Une réalité simple. Simpliste? «Mais nous avions les choses en mains, lance-t-il. Nous aurions pu nous montrer plus intelligents, plus concentrés, dans ces dernières secondes.»

Autre explication selon Murat Yakin pour raconter le 2-2: l’état du terrain à Pristina. «Le gazon ne nous a pas avantagés, nous avons fait ce que nous avons pu dans ces conditions, a souligné le sélectionneur. Et le Kosovo a su faire ce qu’il fallait pour en profiter. Pas nous.»

Granit Xhaka, lui, a dit ce qu’il pensait après le match. En affirmant que la qualité des entraînements avait été mauvaise en Valais, avant de venir au Kosovo. Genre: on joue comme on s’entraîne. Et si on s’entraîne mal…

On a confronté Murat Yakin à cette analyse. Il était un peu embarrassé. Ou courroucé. Ou les deux à la fois.

«Je ne sais pas la teneur exacte de ce que Granit a vraiment dit, a relevé le sélectionneur. Je ne crois pas que c’est le moment d’en discuter ici. Je dirais seulement que nous avons toujours mis de l’intensité dans nos entraînements. Mais je dois parler sans doute de tout cela avec Granit.»

Une mise au point semble en effet nécessaire.