Diplomatie - Joe Biden accueille Naftali Bennett au lendemain de l’attentat de Kaboul

Publié

DiplomatieJoe Biden accueille Naftali Bennett au lendemain de l’attentat de Kaboul

Le président américain a reçu vendredi à la Maison-Blanche le premier ministre israélien. Les divergences d’opinions entre les deux hommes demeurent.

Joe Biden et Naftali Bennett dans le Bureau ovale, le 27 août 2021.

Joe Biden et Naftali Bennett dans le Bureau ovale, le 27 août 2021.

Getty Images via AFP

Joe Biden a reçu vendredi à la Maison-Blanche le premier ministre israélien Naftali Bennett, au lendemain de l’attentat meurtrier à l’aéroport de Kaboul qui avait forcé les deux dirigeants à reporter leur entrevue, et a jeté une ombre sur l’opération séduction déployée par Israël.

«Mes pensées, et nos pensées à tous, vont à ceux que nous avons perdus», a déclaré à l’issue de la rencontre le président des États-Unis, en référence aux soldats américains tués dans l’attaque. Après avoir présenté ses condoléances, Naftali Bennett a déclaré avoir «amené avec (lui) de Jérusalem un nouvel esprit de bonne volonté».

Le dirigeant israélien espère donner un nouveau départ aux relations avec les États-Unis, alors que Benyamin Netanyahou, pendant ses quinze ans au pouvoir, s’était rangé du côté républicain et avait contrarié les démocrates.

Pourtant, lors de sa première visite officielle à l’étranger, Naftali Bennett s’est montré fidèle à nombre des positions intransigeantes de son prédécesseur. Citant l’État islamique, le Hezbollah, le Jihad islamique ou le Hamas, le premier ministre a affirmé qu’il s’agissait d’autant de raisons pour lesquelles «Israël doit toujours être beaucoup plus fort… que tous nos ennemis réunis.» Sur plusieurs points clés, les positions de Naftali Bennett sont restées en opposition avec celles de la Maison-Blanche.

Le premier ministre a été porté au pouvoir en juin par une coalition idéologiquement divisée, et dans laquelle son parti à la réputation belliciste ne tient qu’une poignée de sièges. Le dirigeant israélien a notamment affirmé vouloir continuer à construire des colonies, et s’est dit contre un État palestinien dans les territoires occupés par l’État hébreu depuis 1967.

Différences d’opinions

Israël s’oppose aussi farouchement au projet de Biden de revenir dans l’accord aujourd’hui moribond sur le nucléaire iranien de 2015, dont l’ancien président Donald Trump s’était retiré. Joe Biden a promis que les États-Unis s’engageaient à s’assurer que «l’Iran ne développerait jamais une arme nucléaire, mais nous privilégions la diplomatie et voyons où cela nous mène. Mais si la diplomatie échoue, nous sommes prêts à nous tourner vers d’autres options.»

Dans le Bureau ovale, le premier ministre israélien a affirmé que l’attentat de Kaboul démontrait le danger potentiel que représenterait l’Iran doté de l’arme nucléaire. «Ces derniers jours montrent ce à quoi le monde ressemblerait si un régime islamique radical possédait l’arme nucléaire.»

Après avoir affirmé que les États-Unis avaient un «engagement indéfectible» à l’égard de la sécurité de l’État hébreu, le président américain a, dans une allusion à leurs différences d’opinions, déclaré qu’ils allaient «aussi discuter des moyens de faire progresser la paix, la sécurité et la prospérité pour les Israéliens et les Palestiniens».

( )

Ton opinion