Pérou: Le président péruvien rentre en vitesse pour éviter une destitution

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PérouLe président péruvien rentre en vitesse pour éviter une destitution

Le président Pedro Castillo a dû rentrer de toute urgence au Pérou en voiture depuis l’Équateur pour éviter une troisième procédure de destitution.

Le président péruvien Pedro Castillo avec le président équatorien Guillermo Laso (droite), en Équateur, le 29 avril 2022.

Le président péruvien Pedro Castillo avec le président équatorien Guillermo Laso (droite), en Équateur, le 29 avril 2022.

AFP

Le président péruvien Pedro Castillo est rentré précipitamment en voiture d’Équateur pour ne pas risquer une nouvelle procédure de destitution après que son avion a été empêché de décoller par la météo, selon les médias locaux.

Dans un pays marqué par une instabilité institutionnelle chronique, le chef de l’État risquait d’enfreindre la Constitution s’il ne rentrait pas au Pérou avant minuit vendredi (07h00 samedi, heure suisse). C’est à cette heure qu’expirait le délai imparti par le Parlement au président de gauche pour sa visite en Équateur où il a présidé, avec son homologue équatorien Guillermo Lasso, un conseil des ministres binational dans la ville de Loja, à 264 km de la frontière péruvienne.

«Vacance présidentielle»

Dépasser ce délai aurait donné un prétexte à l’opposition, majoritaire au Parlement, pour lancer une nouvelle procédure de destitution pour «vacance présidentielle» contre Pedro Castillo, la Constitution ne prévoyant pas d’exception pour raisons météorologiques.

Faute d’avion, le chef de l’État a parcouru en voiture les cinq heures de trajet pour arriver à temps à la frontière péruvienne, au poste de Tumbes atteint finalement une heure avant minuit, selon des médias locaux. Le chef de l’État, entré en fonction il y a neuf mois, a déjà fait face à deux tentatives de destitution de la part du Parlement.

Depuis décembre 2017, les parlementaires ont présenté six procédures de destitution contre un président en exercice. Une d’entre elles a conduit à la démission anticipée de Pedro Pablo Kuczynski (droite) en 2018 et une autre à la destitution de Martin Vizcarra (centre) en 2020.

(AFP)

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