Conflit au Proche-OrientWashington «n’hésitera pas à agir» si ses intérêts sont visés
Aux États-Unis, le ministre de la Défense Lloyd Austin a annoncé que des forces militaires «supplémentaires» vont être placées en état de «prédéploiement» au Proche-Orient.
Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a affirmé, dimanche, que les États-Unis n’hésiteraient «pas à agir» si leurs intérêts étaient visés. Quelques heures après que le Pentagone eut annoncé le renforcement de son dispositif militaire dans la région, face à de «récentes escalades par l’Iran et ses forces affiliées», il a martelé sur ABC News: «Notre conseil est «ne le faites pas». Nous préservons notre droit à nous défendre et nous n’hésiterons pas à agir en conséquence.»
«En fait, ce à quoi nous assistons», a insisté le secrétaire à la Défense, «est la perspective d’une escalade significative des attaques contre nos troupes et nos ressortissants dans la région. Pour ces raisons, nous allons faire ce qu’il faut pour nous assurer que nos troupes sont bien positionnées, protégées et que nous avons la capacité de répondre.»
Lloyd Austin a encore averti «toute organisation ou tout pays qui chercheraient à élargir le conflit et à tirer avantage de cette situation extrêmement fâcheuse», mais il n’a pas cité l’Iran ni le Hezbollah, qu’Israël a accusés, dimanche, d'«entraîner le Liban dans la guerre».
«Augmenter la capacité à répondre aussi vite que nécessaire»
Dans la nuit de samedi à dimanche, le chef du Pentagone avait annoncé le déploiement «dans la région» d’un système de défense antimissile à haute altitude (THAAD), ainsi que plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot. En outre, des forces militaires «supplémentaires» vont être placées en état de «prédéploiement», afin d'«augmenter leur préparation et leur capacité à répondre aussi vite que nécessaire».
Il s’agit, selon Lloyd Austin, de «renforcer» la «dissuasion régionale» et de «contribuer à la défense d’Israël».
Le Pentagone n’avait pas précisé combien de militaires américains seraient déployés en plus des soldats déjà présents au Proche et au Moyen-Orient, notamment en Irak, où des troupes américaines ont été récemment la cible d’attaques.
Samedi, Lloyd Austin avait indiqué que toutes ces mesures militaires avaient été décidées après des «discussions précises» avec le président Joe Biden, qui s’est rendu en Israël mercredi.