FootballServette ne pouvait pas ne pas gagner ce match-là
Si dominateurs, les Grenat ont fini par s’imposer 3-1 contre Grasshopper samedi, malgré un improbable autogoal de Séverin. Antunes, Stevanovic et Fofana sont les buteurs genevois.
![Valentin Schnorhk Genève](https://media.lematin.ch/4/image/2024/11/12/874fbfd4-e16f-4b57-abe2-b3b12354b93b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C662%2C2662%2C1497&fp-x=0.4838467317806161&fp-y=0.25125&crop=focalpoint&s=9d5df0eba056fcb256b1724824272a4a)
![Miroslav Stevanovic a offert la victoire au Servette FC en marquant le but gagnant en fin de partie. Miroslav Stevanovic a offert la victoire au Servette FC en marquant le but gagnant en fin de partie.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/e1b6b0fc-d275-493a-a33b-b53740af6d5b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=41ff4dc4b537c7763c4ea1e0f6d051b2)
Miroslav Stevanovic a offert la victoire au Servette FC en marquant le but gagnant en fin de partie.
Urs Lindt/freshfocusIl aura fallu 27 tirs. 27 tirs pour que Servette inscrive les buts nécessaires pour battre Grasshopper samedi. Une victoire 3-1, dont l’écart ne raconte pas assez bien la domination genevoise. Les Grenat grimpent sur la 2e marche du podium (en attendant le déplacement de Saint-Gall à Lugano dimanche), et ils l’ont bien mérité.
Pourtant, le football est singulier. Il est commun d’ergoter autour de cette thématique. Mais dans quel autre sport est-il possible de dominer de la tête et des épaules un match, de toucher deux fois les montants en une période (coup franc de Pflücke sur la base du poteau, reprise de Stevanovic sur la barre), de compiler les occasions chaudes, de manquer deux fois le but ouvert en étant seul dans les cinq mètres adverses (Séverin, à la 8e puis à la 45e+2), de concéder quasi rien (une grosse situation pour Pusic à la demi-heure) et de rentrer aux vestiaires avec un score de 1-1 à la pause?
L’autogoal improbable
Servette a expérimenté la chose samedi. Il ne la méritait pas, mais il devait n’en vouloir qu’à lui-même. Parce que les Grenat n’ont eu besoin de l’aide de personne pour se retrouver dans cette situation-là. Même si l’on peut considérer que Yoan Séverin les a mis un peu dedans en signant un improbable but contre-son-camp à la 20e minute: à la relance, il choisit de mettre un ballon en retrait à son portier Jérémy Frick.
Sauf que le Français n’a pas pris l’information et sa passe a filé directement dans les buts. Voilà. Il fallait y penser, mais il était bien possible d’être mené au score dans un match où les espaces laissés par Grasshopper s’offraient les uns après les autres.
Traces de pneus
L’expérience valait le détour. Mais elle était sans doute un peu trop folle pour pouvoir décider du résultat final. Sur cette pelouse de la Praille décorée de traces de pneus (entrée par effraction d’individus au petit matin, qui se sont offerts un petit tour de tracteur pour l’occasion, histoire vraie), les choses se sont finalement remises dans l’ordre. Avec un Servette tout de même récompensé. C’est Alexis Antunes qui a égalisé peu avant la mi-temps en reprenant de la tête un très bon centre de Ronny Rodelin.
Et si la seconde période a offert un rythme un peu moins fou, l’emprise genevoise sur la partie est toujours restée prégnante. Rodelin, Pflücke ou Valls ont plus d’une fois manqué le coche. Mais même si GC a touché le poteau (Morandi à la 77e), le salut a fini par arriver: il est venu de Miroslav Stevanovic qui reprenait parfaitement un corner au deuxième poteau de Valls. Et le 3-1 de Boubacar Fofana à la 96e minute est simplement venu offrir un peu de logique à ce sport qui s’amuse si souvent à s’en préserver.