FootballGianni Infantino réagit à l’«affaire Rubiales»
Le président de la FIFA a condamné le baiser forcé du boss de la Fédération espagnole, via son compte Instagram, près de deux semaines après les faits.
- par
- Robin Carrel
La Fédération internationale du jeu de ballon avait fini par suspendre provisoirement Luis Rubiales, le 26 août dernier, après qu’il a embrassé de force sa capitaine Jenni Hermoso, sur le podium de la dernière finale de Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande. Gianni Infantino, lui, est sorti de sa boîte tard ce jeudi, sur son compte Instagram, pour fustiger les faits.
«Malheureusement, la célébration bien méritée de ces magnifiques championnes a été gâchée par ce qui s’est passé après le coup de sifflet final. Et ce qui a continué à se produire dans les jours qui ont suivi, a écrit le président de la FIFA. Cela n’aurait jamais dû se produire. Mais c’est arrivé, et les organes disciplinaires de la FIFA ont immédiatement assumé leurs responsabilités et pris les mesures nécessaires. Les procédures disciplinaires suivront leur cours légitime.»
«Pour notre part, nous devons continuer à nous concentrer sur la manière dont nous pouvons continuer à soutenir les femmes et le football féminin à l’avenir. Sur le terrain et en dehors, a-t-il continué. En défendant de vraies valeurs et en respectant les joueuses en tant qu’individus et leurs fantastiques performances. Cette Coupe du monde féminine de la FIFA a été la plus belle et la meilleure de l’histoire.»
Il n’y a pas qu’Infantino qui a commenté cette affaire. Dans les colonnes d’El Mundo, Juan Rubiales, l’oncle du président dans la tourmente de la RFEF s’est épanché. «Je n’ai pas été surpris, mais j’ai été choqué», a expliqué celui qui avait été, un temps, chef de cabinet de Luis Rubiales, au sein de la fédération espagnole. «Luis a toujours été un homme très macho, très arrogant. Il ne veut pas être un politicien, il veut être un guerrier, mais la société espagnole a changé, elle a tracé des lignes rouges et lui a dit que cela ne pouvait pas être fait en tant qu’autorité du football en Espagne.»
«Il est une personne fière et arrogante, (…) qui a tendance à la lâcheté. Nous, les Rubiales, sommes absolument attachés à l’idée de dignité. Et la dignité, c’est de défendre Jenni (ndlr: Hermoso, la victime du baiser forcé), de la comprendre et de réprouver le comportement honteux de ce président. (…) Le premier désaccord est survenu lorsqu’il m’a dit de ne plus jamais l’appeler ‘’Luis’’, mais ‘’président’’, et il m’a fait comprendre qu’il n’avait pas tort, parce que c’était lui qui commandait.»