Hockey sur glace - Les Genevois sonnent la révolte au dernier tiers

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Hockey sur glaceLes Genevois sonnent la révolte au dernier tiers

Après avoir offert des cadeaux à Langnau lors des deux premières périodes, Winnik et Karrer, qui avaient tant à se faire pardonner, ont permis aux Aigles de respirer un bon coup et de gagner 3-2.

Christian Maillard Genève
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Christian Maillard Genève
Marc-Antoine Pouliot tout à sa joie sur l’ouverture du score de GE Servette. C’est lui qui a fait l’un des deux assists.

Marc-Antoine Pouliot tout à sa joie sur l’ouverture du score de GE Servette. C’est lui qui a fait l’un des deux assists.

Eric-Lafargue

Il y avait comme une odeur de fin de cycle aux Vernets, une drôle d’atmosphère avec un gros sentiment de gâchis! Face à un Langnau en forme, qui possédait les deux meilleurs compteurs du championnat (Alexandre Grenier et Jesper Olofsson) avant le coup d’envoi et un Robert Mayer qui connaissait bien la maison, cela s’annonçait encore une fois compliqué pour les Grenat déjà battus à douze reprises cette saison, dont une dernière fois vendredi soir à Davos. “Quand tes meilleurs joueurs ne sont pas tes meilleurs joueurs, c’est ce qui arrive”, avait lâché le coach dans les Grisons avant de monter dans le car du retour. De quoi s’interroger sur cette situation de crise qui semble durer dans la maison grenat. Allaient-ils enfin se réveiller?

Ce succès, il le fallait absolument, pour des Genevois qui se cherchent, qui peinent à marquer et qui commettent surtout beaucoup trop d’erreurs à chacune de leur sortie. Ils le savaient pourtant les Genevois, qu’ils devaient gommer toutes ces imperfections, soigner les sorties de zone et éviter les revirements, qui coûtent tellement cher au final.

Un public pas vraiment content

Alors que dans les gradins le public qui ne reconnaît plus ses héros s’est mis à siffler (il y a longtemps que cela n’était plus arrivé), les Aigles ont toujours autant de peine à boucler une rencontre sans bavure et sans ratures. Noah Rod, en bon capitaine, avait pourtant montré la voie, à la 16e, en allant gratter un puck dans la zone de vérité, là où ça fait si mal. On pensait que cela allait libérer le dernier finaliste des play-off, mais non. Ce n’était qu’un feu de paille. Le No 96 semblait être le seul à se battre.

Tandis que Henrik Tömmernes (qui a force de trop patiner perd de sa lucidité), Eliot Berthon et Stéphane Patry ont écopé de stupides pénalités, Roger Karrer allait offrir juste avant la pause l’égalisation à Alexandre Grenier avant que Harri Pesonen n’exploite une nouvelle bourde, cette fois-ci de Daniel Winnik, à la 37e, alors que les Grenat étaient en supériorité numérique. C’est la septième fois que cela se produit depuis le début de l’exercice. A croire qu’ils faisaient exprès, qu’ils jouaient contre leur entraîneur! Ce deuxième tiers était à classer au musée des horreurs. Drôle d’impression.

Karrer s’est fait pardonner

Mais voilà, comme l’a écrit un jour Agatha Christie, «ce n’est pas parce qu’un problème n'est pas résolu qu’il est impossible à résoudre.» Daniel Winnik, piqué au vif, est sorti de la deuxième pause avec la rage au ventre pour aller égaliser (46e) et sonner la révolte d’Aigles semblant revigorés. Et c’est finalement Karrer, montré du doigt au premier tiers, qui allait se faire pardonner, trompant un Robert Mayer qui s’est blessé en voulant sauver ses coéquipiers. Le public, le même qui avait sifflé, s’est alors levé pour applaudir longuement ces Genevois qui ont certainement sauvé la farce et leur entraîneur. A quoi ça tient. Et si cette victoire si importante, qui a tardé à venir, était le déclic?

GE Servette - Langnau 3-2 (1-1 0-1 2-0)

Les Vernets. 4603 spectateurs.

Arbitres: MM. Stolc, Hürlimann; Cattaneo et Schlegel.

Buts: 16e Rod (Vatanen) 1-0, 20e (19’53’’) Grenier (Pesonen, Huguenin) 1-1, 37e Pesonen (4 c 5!) 1-2, 46e Winnik (5 c 4) 2-2, 53e Karrer (Miranda) 3-2.

GE Servette: Descloux; Vatanen,Tömmernes; Karrer, Maurer; Völlmin, Le Coultre; Smons; Moy, Jooris, Vermin; Rod, Pouliot, Winnik; Miranda, Smirnovs, Vouillamoz; Riat, Berthon, Patry. Coach: Patrick Emond.

Langnau: Mayer (53e Punnenovs); Blaser, Erni; Huguenin, Schilt; Elsener, Grossniklaus; Aeschbach; Grenier, Schmutz, Olofsson; Schweri, Saarela, Pesonen; P. Berger, Salzgeber, Lapinskis; Petrini, Diem, Sturny; Langenegger. Coach: Jason O’Leary.

Pénalités: 6 x 2’ contre GE Servette; 3 x 2’ contre Langnau.

Notes: Notes: GE Servette sans Jacquemet, Mercier, Antonietti, Richard (blessés), Filppula (malade), Cavalleri (à Biasca), Nils Sejejs ni Nauris Sejejs (à La Chaux-de-Fonds). Langnau sans Leeger, Stettler, Weibel, Zryd, Zaetta, Loosli (blessés), Guggenheim (malade) ni Melnaksnis (en Swiss League). Temp-mort: Langnau (57’42’’). Langnau joue sans son gardien dès la 58’40’’ au profit d’un sixième joueur jusqu’à la fin.

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