EspagneArrestation de l’auteur présumé de lettres piégées
Un retraité a été arrêté en relation avec le courrier qui avait légèrement blessé, en novembre dernier, un employé de l’ambassade d’Ukraine à Madrid.
L’auteur présumé d’une salve de lettre piégées adressées notamment en fin d’année dernière à l’ambassade d’Ukraine en Espagne ou au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a été arrêté mercredi, a annoncé le ministère de l’Intérieur. «Des membres de la Police nationale ont arrêté mercredi un homme, de nationalité espagnole, à Miranda de Ebro (Nord), considéré comme l’auteur présumé de l’envoi de six lettres contenant du matériel explosif adressées fin novembre, et début décembre (…) à la présidence du gouvernement, à l’ambassade d’Ukraine en Espagne ou à l’ambassade des États-Unis en Espagne», a indiqué un porte-parole du ministère dans un message écrit. Une source policière a précisé qu’il s’agissait d’un «retraité de 74 ans».
Le chargé de sécurité de l’ambassade d’Ukraine à Madrid avait été légèrement blessé à la main droite, le 30 novembre, lors de l’ouverture de l’une de ces lettres, destinée à l’ambassadeur. Des lettres avaient aussi été adressées à la ministre de la Défense, à une entreprise d’armement fabriquant des lance-grenades donnés par Madrid à Kiev, au début de l’invasion russe ou à une importante base militaire espagnole. La justice espagnole avait ouvert une enquête pour des faits présumés de «terrorisme», tandis que Kiev avait ordonné un renforcement de la sécurité dans toutes ses représentations.
Campagne commanditée?
Selon le quotidien américain The New York Times, les services de renseignements américains et européens soupçonnent un groupuscule paramilitaire russe, le Mouvement impérial russe (MIR), d’être derrière cette campagne d’envoi de lettres piégées. Ce groupe ultranationaliste et suprémaciste blanc, inscrit sur la liste américaine des organisations terroristes en 2020, aurait agi en sous-main pour le renseignement militaire russe (GRU), a affirmé le quotidien américain, dans un article publié dimanche. Le ministère de l’Intérieur espagnol s’est refusé à tout commentaire sur ces informations.