France: Le procès d’un des principaux cyber-pédocriminels s’est ouvert

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FranceLe procès d’un des principaux cyber-pédocriminels s’est ouvert

Arrêté en 2020 après une longue traque sur le darknet, l’homme, qui figurait parmi les «dix cibles prioritaires» dans le monde, est aussi accusé de viols répétés sur ses filles depuis leur naissance.

Jugé pour avoir détenu et diffusé sur internet «des dizaines de milliers» de photos et de vidéos pornographiques, «mettant en scène de très jeunes mineurs», dont ses deux propres fillettes, l’accusé répond aussi de viols et d’agressions sexuelles répétées sur ces dernières, depuis leur naissance, en 2012 et 2015.

Jugé pour avoir détenu et diffusé sur internet «des dizaines de milliers» de photos et de vidéos pornographiques, «mettant en scène de très jeunes mineurs», dont ses deux propres fillettes, l’accusé répond aussi de viols et d’agressions sexuelles répétées sur ces dernières, depuis leur naissance, en 2012 et 2015.

photo d’illustration AFP

Le procès d’un père de famille français qui figurait parmi les cyber-pédocriminels les plus recherchés au monde s’est ouvert mercredi, à huis clos, à Bordeaux. Cet ancien employé municipal de 43 ans avait été arrêté en 2020, après avoir été traqué sur le darknet par la police française, avec la collaboration d’Europol et d’Interpol et grâce à des recoupements avec le FBI américain et les enquêteurs australiens.

Selon l’acte d’accusation français, il figurait parmi les «dix cibles prioritaires» de la cyber-pédocriminalité au niveau mondial.

Jugé pour avoir détenu et diffusé sur internet «des dizaines de milliers» de photos et de vidéos pornographiques, «mettant en scène de très jeunes mineurs», dont ses deux propres fillettes, l’accusé répond aussi de viols et d’agressions sexuelles répétées sur ces dernières, depuis leur naissance, en 2012 et 2015.

À la demande de l’avocat de l’ancienne compagne de l’accusé, mère de leurs trois enfants, la Cour d’assises de Gironde a ordonné le huis clos pour les trois jours de procès. L’accusé, qui encourt 20 ans de réclusion criminelle, a énoncé ses nom et profession dans le box, crâne rasé, barbe de trois jours et sweat-shirt gris.

Une traque de plusieurs années

Quatre associations de protection de l’enfance se sont constituées partie civile. «Il faut qu’il puisse assumer toutes ses responsabilités. On s’est félicité qu’on ait pu identifier ses deux fillettes, à qui l’on pense énormément aujourd’hui, mais on peut déplorer que l’enquête n’ait pas permis d’identifier toutes les victimes», a déclaré l’avocate de la Voix de l’enfant.

Durant plusieurs années, les policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes avaient traqué cet internaute «très actif», connu notamment sous le pseudonyme de «Kali». En 2017, il avait notamment partagé des images montrant deux fillettes d’«environ 5 ans» pour l’une, «1 ou 2 ans» pour l’autre, qui se sont révélées être les siennes.

«On s’est félicité qu’on ait pu identifier ses deux fillettes, mais on peut déplorer que l’enquête n’ait pas permis d’identifier toutes les victimes.»

L’avocate de l’association la Voix de l’enfant

Une «imprudence technique», en 2020, a permis de l’identifier et de saisir des milliers de fichiers illicites à son domicile de Frontenac, montrant notamment des images d’enfants victimes de pédocriminels dans le monde entier.

Pendant l’enquête, l’accusé, décrit comme «immature» sur le plan affectif, avait reconnu avoir agressé sexuellement ses filles, mais en «minimisant l’impact» de ses agissements, selon l’accusation.

Victime ou témoin d’une agression sexuelle?

(AFP)

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