Espagne: rumeurs d’accord entre les socialistes et Puigdemont

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EspagneUn accord a bien été conclu entre les socialistes et Puigdemont

Jeudi, la nouvelle session parlementaire s’est ouverte en Espagne. Le bruit court que le parti du Premier ministre sortant a trouvé un accord avec les indépendantistes.

L’indépendantiste Carles Puigdemont est actuellement en exil en Belgique.

L’indépendantiste Carles Puigdemont est actuellement en exil en Belgique.

AFP

La candidate du Parti socialiste espagnol, Francina Armengol, a été élue jeudi présidente du Congrès des députés, un succès pour le Premier ministre sortant Pedro Sánchez qui augure bien de ses chances d’être reconduit prochainement à la tête du gouvernement. Francina Armengol, 52 ans, a recueilli 178 voix, soit deux de plus que la majorité absolue, dont les voix des sept députés du parti représentant le courant le plus dur du nationalisme catalan.

Ce résultat confirme les informations des médias espagnols évoquant qu’un accord avait été conclu entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Junts per Catalunya (JxCat, Ensemble pour la Catalogne), le parti dirigé par le leader indépendantiste Carles Puigdemont, exilé en Belgique et recherché par la justice espagnole depuis 2017 et l’échec d’une tentative de sécession de la Catalogne.

Vote très attendu

Cet accord a permis à Francina Armengol d’obtenir les voix des sept députés de JxCat et d’atteindre ainsi 178 voix. Sans ces sept voix, le Parti socialiste et ses alliés ne disposaient que de 171 voix, soit potentiellement une de moins que le bloc autour du Parti populaire (PP, droite).

Ce vote pour la présidence du Congrès des députés était très attendu, parce que son résultat donne une indication claire sur la possibilité pour Pedro Sánchez d’être reconduit dans ses fonctions lors d’un vote d’investiture qui pourrait avoir lieu fin août ou début septembre.

Tractations

Le vote de ce jeudi est donc la première manche d’une bataille dont l’issue dépend de la décision de JxCat, c’est-à-dire de Carles Puigdemont. Ce paradoxe découle des résultats renversants des élections législatives du 23 juillet, qui ont vu une victoire beaucoup moins large que prévu du Parti populaire, les deux blocs, celui du gouvernement sortant de gauche et celui de la droite et de l’extrême-droite, pouvant compter sur 171 voix chacun. Outre les sept députés de Junts, la députée d’un petit parti canarien était également indécise.

Cette situation inattendue a donné le rôle central à JxCat, qui a le pouvoir de décider si Pedro Sánchez continuera à diriger l’Espagne ou, dans le cas contraire, si le pays devra organiser de nouvelles élections dans les prochains mois. Les tractations ont continué jusqu’à jeudi matin, dans le plus grand secret, pour convaincre ces sept députés indépendantistes catalans de voter pour Francina Armengol.

(AFP)

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